Dans ce flacon, utilisé normalement pour du e-liquide destiné aux cigarettes électroniques, du gel hydroalcoolique. Face à la pénurie, le laboratoire Lips, implanté à Saint-Julien-de-Concelles, en Loire-Atlantique, a décidé de lancer en urgence la production de gel hydroalcoolique qu'elle vend sur une plateforme dédiée.
La PME a pour cela mobilisé ses deux docteurs en chimie. Ils travaillent normalement pour concevoir de nouveaux parfums de e-liquides à vapoter.
Pas de marge sur le gel hydroalcoolique
« Nous pouvons produire plus de 10 000 flacons de 60 ml par jour », indique la PME de 30 salariés. Depuis le 16 mars, les flacons sont proposés aux pharmacies au tarif de 1,80 euro. Ils sont aussi en vente sur le site e-commerce de Lips France au même prix. Pas plus, pour respecter le tarif imposé par l’État. Lips France ne fait pas de marge sur cette vente.
« Loin de nous l’idée de surfer sur la crise, au contraire. La gestion d’une épidémie est une opération collective. Parce que nous avons la capacité de le faire, nous le faisons, sans démarche mercantile ni arriviste », explique le fondateur de Lips France Cédric Mérino-Riocher.
Lui qui est parfumeur de métier avait initié des travaux de développement de la solution dès la semaine dernière, en suivant la recette de l’Organisation Mondiale de la Santé mise en ligne.
Sur ce marché de la cigarette électronique, dit marché de la vape, le laboratoire Lips est reconnu pour la création de e-liquides aux parfums complexes. Il produit une centaine de références de e-liquides, ainsi que du sel de nicotine. Tous sont distribués via des grossistes ou vendus dans les boutiques de vape.
