Le distributeur Atlagel s'installe sur le Pôle Agro
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Le distributeur Atlagel s'installe sur le Pôle Agro

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Désormais installé à proximité du futur Min, le distributeur historique de glaces et surgelés veut élargir encore plus sa gamme de produits frais.

Les nouveaux locaux d'Atlagel, sur le pôle agroalimentaire situé porte de Rezé, à l'entrée des Sorinières — Photo : Amandine Dubiez

Mission terminée pour Jean-Pierre Cottet. Le directeur général d'Atlagel avait été recruté en 2013 par feu le groupe Adrien pour remettre sur pied sa filiale spécialisée dans la livraison de produits surgelés pour les restaurateurs du grand ouest. Il quitte l'entreprise de 100 salariés cet automne avec le sentiment du devoir accompli : Atlagel s'est réorganisée en interne entre ses antennes de Nantes, de La Roche-sur-Yon et de Vannes, s'est diversifiée dans les produits frais tout en améliorant sa rentabilité.

Des références triplées dans le frais

C'est Jean-Pierre Cottet qui s'était chargé, en 2014, de faire la jonction avec le repreneur familial Alpagel (400 salariés, Hautes-Alpes) pour investir dans la PME. Lui aussi, qui s'est chargé de renouveler une partie du personnel et notamment l'équipe d'encadrement. Dès à présent, il confie les clés à un triumvirat composé du directeur des ventes, de la DAF et du directeur d'exploitation d'Atlagel. « Je suis satisfait de laisser une entreprise qui est sur les rails. C'est un bel outil, rentable, avec un résultat d'exploitation qui s'est amélioré », confie celui qui ne tient surtout pas à se mettre en avant. Il n'empêche : l'entreprise qu'il dirige enregistre une croissance à deux chiffres cette année, et pas seulement grâce à la vague de chaleur qui aurait boosté les ventes de glaces et de surgelés ce printemps. Le concessionnaire Relais d'or et distributeur exclusif d'Unilever, propriétaire des marques de glaces Magnum, Miko ou Carte d'or s'est diversifié dans la livraison de produits frais. « C'est ce qui tire la croissance », observe le directeur général. Il a triplé le nombre de références dans le frais, a commencé à livrer aussi du beurre oeuf fromage et de la viande grâce au rachat il y a deux ans des Salaisons de l' Erdre. « C'est un vrai plus commercial. La viande est extrêmement qualitative, cela permet de fidéliser nos clients restaurateurs », observe le directeur général. Résultat : la glace et les surgelés ne représente plus que 2/3 des ventes. Ils dépassaient il y a 3 ans les trois quart du chiffre d'affaires.

Au menu des écoles

Pour supporter l'augmentation du nombre de références, l'entreprise qui était installée depuis 20 ans près de l'aéroport, a déménagé depuis fin février sur le pôle agro, à Rezé, juste à côté du futur Min. Elle a investi 6 millions d'euros pour construire un bâtiment deux fois plus grand. Jusqu'ici très dépendant de la saison estivale, Atlagel s'installe aussi au menu des restaurants collectifs pour étaler son activité sur toute l'année. « Les portes commencent à s'ouvrir. On aimerait idéalement que ce marché représente 15% de nos clients », explique Jean-Pierre Cottet. Atlagel s'attaque aussi à la restauration nomade que ce soient les snack, les restaurations à emporter ou les boulangeries. Un marché prometteur. Une seule ombre au tableau pourrait inquiéter le dirigeant sur le départ : il craint que les infrastructures routières et notamment l'accès à la rocade ne soient pas suffisamment dimensionnées pour accueillir dans de bonnes conditions tous les usagers du Min.

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