"Délicates" : voici comment le dirigeant d’Audace, Jean-Luc Morault, qualifie les dernières deux années, marquées par le Covid. La PME de Haute-Goulaine, près de Nantes (Loire-Atlantique), dont le cœur de métier est de concevoir, fabriquer et installer des stands pour les salons professionnels, a vu son horizon s’éclaircir en juin 2021 après une chute de 80 % de son activité. Une date qui a marqué le coup d’envoi de la reprise de l'événementiel avec le salon rennais CFIA, dédié aux fournisseurs du secteur agroalimentaire.
Un début timide avant "le vrai redémarrage" en septembre 2021. "Nos clients sont restés fidèles, constate le dirigeant, avec une réelle volonté de reprendre les salons car il s’agit de très bons leviers pour leur business, répondant à un besoin."
Les salons virtuels, palliatifs durant la pandémie, n’ont pas condamné les rencontres physiques. "Nos clients ont eu l’envie de revoir leurs propres clients, confrères, concurrents. Ils en ont eu vite assez des échanges derrière un écran."
Fin juillet 2022, Audace a clôturé son exercice de la "reprise" avec un chiffre d’affaires autour de 5,2 millions d’euros légèrement supérieur à celui d’avant crise, des salons ayant été décalés, surchargeant temporairement le calendrier. Quant aux salariés, au chômage partiel quinze mois durant, "eux aussi ont été fidèles", témoigne Jean-Luc Morault. "Nous étions 22, seuls deux nous ont quittés. Des recrutements sont prévus dans les mois à venir." Car les perspectives incitent à l’optimisme : "Il y a certes quelques tensions sur les matières premières et nos prix augmenteront, mais tous les organisateurs de salons ont relancé leurs manifestations".