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Largo donne une deuxième vie aux smartphones usagés
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Largo donne une deuxième vie aux smartphones usagés

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Créée à l'été 2016 près de Nantes, la société Largo, spécialisée dans le reconditionnement et la vente de téléphones usagés, a réalisé un chiffre d'affaires de 6,5 M€ sur son premier exercice et espère le doubler en 2018, après avoir levé 600 000 euros.

Christophe Brunot et Frédéric Gandon, dirigeants associés de Largo — Photo : Largo

En juin 2016, Christophe Brunot (directeur commercial et marketing), Frédéric Gandon (directeur financier et production) et Jérôme Morcello (achats), tous trois issus du monde des télécoms, décident d'unir leurs compétences complémentaires au sein de Largo. Spécialisée dans le reconditionnement de téléphones usagés, la jeune société démarre son activité commerciale dans un local de 120 m² à Carquefou, près de Nantes.

Deux ans plus tard, Largo a créé 20 emplois, généré un chiffre d'affaires de 6,5 M€ sur l'exercice 2017 et compte bien le doubler en 2018. L'entreprise a en outre levé 600 000 € auprès du réseau de business angels Abab fin 2017. Des fonds que la PME a utilisés pour se doter d'un outil industriel et se structurer. En effet, les 27 salariés de Largo ont emménagé en juin 2018 dans des locaux flambant neufs à Sainte-Luce-sur-Loire, où 1 200 m² sont dédiés au reconditionnement des smartphones.

Les recettes d'une croissance aussi rapide ? « Nous savions où l'on voulait aller. Nous avons pris le temps de bien comprendre le marché et de disposer de toutes les compétences nécessaires dans le domaine technique, commercial et dans le sourcing avant de se lancer », répond Christophe Brunot.

Du reconditionnement "industriel"

Les ventes de téléphones remis en état représentent aujourd'hui 10 % du marché national des smartphones. C'est sur ce marché qu'intervient Largo. L'entreprise achète des téléphones d'occasion (non-cassés) auprès de brokers (70 % aux États-Unis, 30 % en Europe). Les téléphones sont ensuite réceptionnés, passés sur des bancs de test, où 120 points sont vérifiés, avant d'être éventuellement réparés, à nouveau testés, conditionnés et stockés. « Nous avons mis en place un vrai process industriel de reconditionnement et produisons environ 3 000 pièces par mois. L'usine est dimensionnée pour traiter jusqu'à 15 000 téléphones », indique Christophe Brunot.

Les téléphones reconditionnés et garantis un an sont ensuite commercialisés via les grandes surfaces et magasins spécialisés, les "occasionneurs" et des places de marché en ligne BtoC et BtoB. Un site marchand viendra compléter ce dispositif en novembre 2018.

Formation et rachat de téléphones

Largo ne s'en tient pas au reconditionnement, elle est également une école de formation pour la réparation de smartphones. « Nous accompagnons par exemple une grande enseigne sur le déploiement de corners de réparation dans ses magasins et vendons des pièces détachées », précise le dirigeant. Largo propose également une solution de rachat de téléphones aux particuliers et aux professionnels pour « une vision à 360 degrés du métier ».

Pour accompagner cette croissance accélérée, fortement consommatrice de trésorerie, la société prépare une nouvelle levée de fonds à l'horizon 2019. D'ici là, elle a la perspective de recruter encore 15 à 20 CDI, tout en entamant une démarche RSE. « Notre activité est vertueuse. Nous évitons le gâchis électronique, limitons l'obsolescence programmée, ainsi que l'exploitation des terres rares », plaide Christophe Brunot.

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