C’est avec cette application que les agents de surveillance de la voie publique contrôlent, en flashant votre plaque d’immatriculation, si vous avez bien réglé votre stationnement ou non. C’est avec cette même application qu’ils peuvent rédiger ensuite une amende. Plus d’une centaine de villes en France dont Nantes, La Roche-sur-Yon, Saumur, Laval et la Rochelle se sont équipées de ce nouveau service développé par Edicia, une PME de Carquefou qui a triplé son chiffre d’affaires de 2 à 6 millions d’euros en un an avec cette nouvelle offre.
Près de 4,5 millions d'euros d'apport prévus pour Nantes
Ce système de contrôle de stationnement est opérationnel depuis le 1er janvier, depuis qu’une réforme a transféré cette compétence de l’Etat aux communes. Pour les villes, c’est l’opportunité de pouvoir décider elles-mêmes du montant des amendes et d’augmenter ses recettes. C’est ainsi que Nantes espère une hausse de près de 4,5 millions d’euros de ses recettes pour le stationnement public cette année.
« Seules 27 % des personnes paient leur stationnement en France, 9 % à Paris. »
Non pas grâce aux amendes, dont le montant n’a pas augmenté, mais grâce au plus grand nombre de personnes qui, suite à un renforcement des contrôles, paient leur stationnement. « Selon les statistiques seules 27% des personnes paient leur stationnement en France, 9% à Paris », explique Laurence Lecarre, experte de la solution de lutte contre la fraude chez Edicia.
Des contrats signés avec des polices américaines
Cela fait 15 ans que l’éditeur de logiciel pour la sécurité publique, qui s’apprête à déménager cet été dans le quartier Euronantes, travaille avec la police. A l’origine l’équipe de 40 personnes dirigée par Vincent Loubert développe des logiciels de gestion interne. Une activité que la société exporte depuis deux ans aux Etats-Unis, dans le Colorado. Une dizaine de ville s’est équipée de cette application.
« 80% des polices aux Etats-Unis sont des petites polices de ville qui n’ont pas beaucoup d’équipements. Avec le logiciel, elles peuvent réaliser une main courante et envoyer des informations aux équipes etc », explique Laurence Lecarre. Si l’activité n’apporte pour le moment pas un chiffre d’affaires significatif, elle pourrait bien se développer dans les prochaines années..
