En 2010, le groupe canadien Laporte (330 salariés, 35 M€ de CA) a ouvert à Nantes, sous la direction de Pierre Thibaud, Laporte Euro, une filiale destinée à partir à la conquête des marchés européens, en commençant par la France. Aujourd'hui l'antenne française, qui a ouvert, outre Nantes, des bureaux à Paris, Lyon et Pau, emploie 45 personnes (dont 16 à Nantes) et réalise un chiffre d'affaires d'environ 5 M€.
« Un architecte d'intérieur d'usine »
L'entreprise fait de la conception d'usine en se démarquant de la concurrence par son orientation procédés. « Notre credo et ce qui nous différencie de nos concurrents, c'est notre expertise dans les process et procédés, ainsi que dans la climatisation, les zones à atmosphère contrôlée… Nous sommes en quelque sorte des architectes d'intérieur d'usine. Nous n'intervenons pas sur le gros œuvre mais sur le design des équipements », indique Pierre Thibaud.
Santé, cosmétique et agroalimentaire
Le groupe Laporte met en application son expertise dans des domaines d'activité spécifiques : le secteur de la santé au sens large (pharmacie, biotechnologie, cosmétique) et celui de l'agroalimentaire. Au niveau du groupe, 60 % du CA sont ainsi générés par la pharmacie et 40 % par l'agroalimentaire. En France, les projets dans le domaine de la pharmacie, de la biotechnologie et de la cosmétique sont largement prépondérants : ils représentent 95 % de l'activité de Laporte Euro. Localement, l'antenne nantaise travaille sur un dossier pour BE Vaccines, une société indienne implantée à Saint-Herblain ou pour MSD Santé Animale à Segré (49). Autre gros marché remporté par Laporte Euro : celui de la construction d'une unité complète de production d'anticorps pour Servier. « Nous engrangeons actuellement de gros projets en biotech et en cosmétique du fait des nouvelles réglementations qui entrent en vigueur dans ce secteur. Nous travaillons pour des clients, tels que Clarins, l'Occitane ou encore Bioderma », rapporte Pierre Thibaud.
Difficultés de recrutement
Seul frein au développement de l'entreprise en France, les difficultés de recrutement. « Nous recrutons en continu. J'aurais besoin de 5 à 10 personnes supplémentaires immédiatement, essentiellement des ingénieurs procédés ayant une expérience de conduite de travaux dans l'industrie pharmaceutique. C'est frustrant, on a des projets mais on ne sait pas si on va pouvoir les traiter faute de moyens humains », déplore le dirigeant.
