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L’album photo tire la croissance de l'atelier Rosemood
Nantes # Imprimerie

L’album photo tire la croissance de l'atelier Rosemood

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L’atelier nantais de papeterie et tirages photo Rosemood est parvenu à compenser la chute de la création de faire-part due à l’annulation des mariages grâce à l’édition d’albums photo.

Calendriers et faire-part personnalisables édités par l'atelier nantais Rosemood — Photo : Rosemood

Malgré le contexte de la crise du Covid, l'atelier Rosemood devrait terminer l'année 2020 avec une croissance de 10 %. Grâce à sa diversification autour de l’univers de la photo entamée mi-2018, la PME nantaise (10 millions d'euros de chiffre d’affaires en 2019, une centaine de salariés) initialement positionnée sur les faire-part et la papeterie personnalisée, conserve la forme.

« Le faire-part de mariage cette année, c’est la catastrophe. Le faire-part de naissance résiste mais ne progresse pas. L’album photo, lui, a vraiment bien marché et a plus que compensé, résume Grégoire Montconduit, président et cofondateur de Rosemood. Nous étions à 10 millions de chiffre d’affaires l’an passé, nous atteindrons 11 millions en 2020 et sûrement même davantage. » La société éditrice de faire-part personnalisables en ligne et autres produits autour de la photo répond à plus de 100 000 commandes passées chaque année.

L'album photo comme diversification réussie

En cette fin d’année, les équipes doivent « cravacher », pour reprendre le terme du Grégoire Montconduit. Novembre et décembre sont particulièrement chargés pour la centaine de salariés répartis entre le siège, sur l’Île de Nantes, et l’imprimerie à Treillières (Loire-Atlantique). Il leur faut préparer les albums photo commandées par les particuliers pour Noël. Et avec le nouveau confinement, les clients ont davantage de temps à consacrer à cette activité.

Une diversification dans l'impression d'albums photo qui lui permet d’améliorer sa rentabilité. « Lancer l’album photo a nécessité d’importants investissements humains et en machines. En 2018, nous n’avons pas gagné d’argent, mais c’est reparti en 2019 et 2020 », décrit le cofondateur de Rosemood avec Hélène Germain et Antoine Roche, directeurs généraux de cette entreprise née à Paris en 2010 avant d’atterrir à Nantes en décembre 2011 et dont 80 % du capital appartient aux trois cofondateurs.

Un secteur ultra-concurrentiel

La jeune PME nantaise ne peut se reposer sur ses lauriers dans un univers ultra-concurrentiel. Cotton Bird (Pyrénées-Orientales) et Planet Cards (Haute-Garonne) ont imprimé leur marque sur le secteur du faire-part. Quant à la photo, sur le web se trouvent nombre de concurrents tels que, et la liste n’est pas exhaustive, Photobox (Yvelines) ou MonAlbumPhoto (Paris). Rosemood recherche la distinction par un positionnement « haut de gamme en proposant des produits élégants tout en restant accessible », fait savoir Grégoire Montconduit.

Au-delà de ce parti pris, la PME nantaise propose « un service unique », selon son président, celui de corriger l’orthographe et la mise en page des faire-part si le client le souhaite, et de retoucher les photos. Si Rosemood n’a pas la force de frappe sur le plan marketing de certains de ses concurrents, Grégoire Montconduit peut compter sur le bouche-à-oreille et une forte communauté sur les réseaux sociaux. Reste à désormais au spécialiste du faire-part et de la photo à conserver cette belle image.

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