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La start-up vendéenne Sycléo revisite le concept de la consigne
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La start-up vendéenne Sycléo revisite le concept de la consigne

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Privilégier la consigne plutôt que l’emballage à usage unique : un principe qui guide l’action de la start-up vendéenne Sycléo. À l’aide d’une application, elle invite les consommateurs de grandes surfaces et petits commerces à utiliser des contenants en verre réutilisables.

Charles Viaud, fondateur de Sycléo, et Claire Barreteau qui gère le marketing de la start-up, devant la borne en test à Saint-Gilles-Croix-de-Vie — Photo : Sycléo

Le créateur

À seulement 23 ans, le Vendéen Charles Viaud endosse la tenue de chef d’entreprise. Ancien élève de l’IAE, école universitaire de management de La Rochelle, lancé en parallèle dans un diplôme d’étudiant entrepreneur (D2E), il a vu naître son idée en novembre 2019. "Après l’arrêt de mes études – je n’avais pas trouvé d’entreprise pour m’accueillir en alternance – je me suis dit que j’allais créer directement mon entreprise. Je suis alors parti quelques jours à Copenhague pour me changer les idées, et j’y ai vu que tout était propre." De retour sur ses terres, du côté de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, il déplore un environnement pollué par des déchets sauvages et notamment les emballages. Des rencontres avec des dirigeants et d’anciens professeurs nourrissent sa réflexion. "On ne naît pas entrepreneur, on le devient. Alors je me suis formé auprès d’eux", dit-il. En juillet 2021, sa start-up Sycléo voit le jour.

Le concept

Il est guidé par un objectif : supprimer les emballages alimentaires à usage unique. Pour y parvenir, Charles Viaud a songé au retour de la consigne. La start-up fournit aux petits commerçants des contenants en verre. Dans les grandes surfaces, pour leurs produits vendus à la coupe et en vrac, ces mêmes contenants sont entreposés dans une borne. Le client, à l’aide d’une application, scanne cette borne pour choisir son ou ses contenants et les y ramener après utilisation. Sycléo se charge de leur lavage et de leur retour auprès de la grande surface ou du commerçant pour réutilisation.

Dans le modèle de Sycléo, ce sont les grandes surfaces et commerçants qui lui paient un abonnement mensuel en fonction des quantités de contenants désirées. Par ailleurs, 2 % de la consigne payée par le client financent les frais de service de la start-up (lavage, transport) et surtout "un jardin éducatif que nous souhaitons créer auprès de chaque laverie". L’eau utilisée pour laver les contenants sera revalorisée pour irriguer ces espaces verts ouverts notamment aux écoles et collégiens.

Les perspectives

Après une phase de test d’une borne prototype au Leclerc de Saint-Gilles-Croix-de-Vie du 11 septembre au 30 octobre, Charles Viaud envisage de débuter son activité "auprès des petits commerçants dès décembre". Au cours du premier trimestre 2022, "nous souhaitons que notre borne à destination des grandes surfaces soit opérationnelle." Sycléo table sur un chiffre d’affaires de 400 000 euros en 2022, 800 000 euros en 2023 et "au-dessus de deux millions d’euros en 2024."

À plus long terme, soit à l’horizon 2026, le jeune entrepreneur ambitionne neuf laveries en Pays de la Loire, Charente-Maritime et dans les Deux-Sèvres, précision faite qu’une laverie traite les contenants de 25 grandes surfaces et de 40 à 50 petits commerçants.

Reste qu’il faudra se faire une place sur un marché où les acteurs commencent à se multiplier, à l’image du nantais Berny et de l’accélérateur foodtech piloté par Sodebo et Brioches Fonteneau que cette start-up a intégré. "Nous avons tous le même objectif, supprimer les emballages à usage unique, et nous avons chacun notre propre créneau, remarque Charles Viaud, raison pour laquelle nous devons être rapides avec Sycléo."

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