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La start-up nantaise Kiplin dopée à la croissance avec son application de jeux de santé
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La start-up nantaise Kiplin dopée à la croissance avec son application de jeux de santé

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La jeune entreprise innovante nantaise Kiplin devrait enregistrer une croissance supérieure à 100 % en 2021, selon son fondateur. Son application ludique sur mobile destinée aux salariés d’entreprise comme aux patients d’établissement de santé a fait bouger 47 000 utilisateurs l’an passé. L’éditeur de jeu devrait boucler ces prochains mois une levée de fonds de 3 millions d’euros.

Vincent Tharreau, fondateur de Kiplin : "Nous sommes sur un taux de croissance supérieur à 100 % en 2021" — Photo : Franck GALLEN / Pix Machine

Une forte croissance au premier semestre qui devrait se confirmer sur toute l'année, un doublement des effectifs depuis septembre 2020, une levée de fonds de 3 millions d’euros : tous les voyants sont au vert pour l’éditeur de jeux numériques Kiplin.

Depuis sa création en 2014, la start-up nantaise de 25 salariés dirigée par Vincent Tharreau crée des jeux sur mobile qui facilitent l’activité physique. Rentable depuis deux ans, Kiplin connaît un fort essor de ses ventes. Son dirigeant, qui ne dévoile pas le montant du chiffre d'affaires, anticipe 100% de croissance cette année.

Pratiquer une activité physique pour jouer

Ces jeux sont accessibles via une application qui porte le nom de la société, Kiplin. Elle est destinée à la fois aux collaborateurs d’entreprises (70 % des utilisateurs) et aux patients d’établissements de santé (les 30 % restants). Ce sont les employeurs et ces établissements de soin qui paient un abonnement à Kiplin, les mettant ensuite à disposition. Le groupe vendéen Briand localement (plus de 1 000 salariés), les groupes BPCE ou Disney, l’Institut de cancérologie de l’Ouest, l’APHP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) sont abonnés à l’application.

Ludique par définition, le jeu a pour finalité de rendre l’utilisateur actif au quotidien pour en retirer des bénéfices en termes de santé. "Nous sommes plus proches d’un jeu de société qu’un jeu de gamer", précise Vincent Tharreau. Plutôt que de lancer des dés, le joueur doit pratiquer une activité physique comme marcher, bricoler, jardiner, enfourcher son vélo… Cette débauche d’énergie se transforme en points qui permettent de jouer. Quatre jeux sont à ce jour développés, déclinés en plusieurs univers : défis, jeux de plateaux, enquêtes, etc. Tout se fait en équipe, entre collègues en entreprise, entre patients, avec sa famille ou des aidants en établissement de santé.

Les jeux s’accompagnent de séances d’activités physiques adaptées via des enseignements en visioconférence en direct. "Ce peut être un échauffement avant une prise de poste pour un manutentionnaire qui soulèvera des charges, ou si vous êtes en télétravail, à midi une séance pour se détendre le dos", illustre le dirigeant.

Un challenge inédit à l’université d’Angers

Les différents confinements ont tiré vers le haut l’activité de Kiplin. Développant des parcours santé digitalisés accessibles au plus grand nombre sans avoir forcément besoin d’être en présentiel, instaurant un rapprochement entre collaborateur qui se perd avec le télétravail, évitant les maux de la sédentarité, l’application de la start-up a conquis de nouveaux adeptes. Ils étaient 47 000 utilisateurs en 2020.

Cette tendance s’illustre avec les 800 étudiants et membres du personnel de l’université d’Angers qui se challengent en ce mois d’avril par l’intermédiaire de l’application. "Un campus, c'est nouveau pour nous, remarque Vincent Tharreau, et cette démarche fait des émules, il est vraisemblable que nous dupliquerons ce challenge auprès d’autres établissements accueillant des étudiants".

Pour accompagner "et même accélérer notre croissance", il aspire à ce que la levée de fonds soit bouclée dans les mois qui viennent. Car Kiplin envisage de recruter, d’améliorer son application et de développer de nouveaux jeux. La start-up est également investie dans des programmes de recherches pour valider auprès de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie les bienfaits économiques et médicaux de sa solution. Un dossier sur lequel elle œuvre depuis deux ans et qui pourrait aboutir dans les deux prochaines années. L’issue souhaitée par Vincent Tharreau : que l’application soit prise en charge par la CPAM au profit des établissements de santé.

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