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La start-up nantaise ArtDesignStory élargit sa palette avec des univers en réalité augmentée
Nantes # Informatique # Innovation

La start-up nantaise ArtDesignStory élargit sa palette avec des univers en réalité augmentée

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Les tableaux connectés de la start-up nantaise ArtDesignStory ont séduit de nombreuses célébrités et leurs entourages comme Neymar et Deschamps ou l'Émir du Qatar et Matthieu Chedid. Après ce concept inédit et breveté, la start-up déploie depuis cet été une plate-forme basée sur la réalité augmentée qui invite à s’immerger dans des univers personnalisés.

Pour un tableau représentant 100 médaillées françaises des Jeux olympiques et paralympiques, chacune des sportives a réalisé un selfie vidéo — Photo : Philippe Millereau/MSP

Quel est le point commun entre le roi du Maroc, Pascal Obispo et la légende du foot Pelé ? Tous ont eu entre leurs mains un tableau connecté à leur effigie signé ArtDesignStory. La start-up nantaise de 10 collaborateurs (1 million d’euros de chiffre d’affaires cumulé depuis sa création voici quatre ans) a breveté son concept inédit alliant art et nouvelles technologies. Cet été, elle a ajouté une nouvelle touche d’originalité à son activité. Ses équipes basées pour l’essentiel en Loire-Atlantique mais aussi à Toulouse et Paris ont, après deux années de R & D, déployé une plate-forme de réalité augmentée plongeant dans des univers personnalisés. Petit retour en arrière pour bien comprendre une démarche qui a pour promesse, selon les termes du président-fondateur Cyril Nardon : "ému ou remboursé."

Un contenu évolutif

En 2017, il a fondé, seul, sa société. Deux ans plus tard, les tableaux dont il est l’auteur devenaient connectés. Traduction : avec son téléphone portable, le client scanne la peinture et, à chaque zone reconnue, reçoit un contenu, sous forme de vidéos, photos, lien, sons… "Le contenu de base, élaboré avec le client, est évolutif, précise Cyril Nardon. Ce dernier est autonome, et peut le modifier très simplement à partir d’une plateforme."

ArtDesignStory a dans un premier temps ciblé les sportifs de haut niveau pour mieux se faire connaître. Aujourd’hui, la start-up séduit aussi bien le responsable du secteur digital de LVMH dont le tableau connecté retrace toute son équipe, qu’un particulier dont la famille aurait enrichi le contenu par des vidéos. Une peinture se chiffre entre 1 250 et 15 000 euros.

Dernièrement, un tableau réunissant les 100 femmes médaillées françaises olympiques et paralympiques a été réalisé pour lequel chacune a effectué un selfie vidéo intégré à celui-ci. Commandé par la Fondation Alice Milliat et décliné en quatre exemplaires, il a été adressé à la ministre des Sports, au Comité national olympique et sportif français, à la maire de Paris et à son homologue nantaise.

Le footballeur brésilien Neymar s’est vu offrir par sa famille, pour son anniversaire, un tableau d’ArtDesignStory 100 % connecté (ici en arrière-plan) — Photo : ArtDesignStory

Le champ des possibles est très large selon Cyril Nardon : "Nous venons de rencontrer à Paris le docteur Alain Toledano, président de l’institut Rafaël spécialisé dans le traitement du cancer. Le tableau connecté pourrait être un moyen de créer du lien pour les personnes malades isolées."

Aujourd’hui, plus de 600 VIP possèdent le leur et quarante marques, ligues sportives, clubs et fédérations sont clients. Plus de 600 tableaux physiques ont été peints (accrochés sur les murs de 40 pays), 1 000 réalisés en comptabilisant ceux qui sont à 100 % en réalité augmentée.

Le téléphone portable pour une expérience de réalité augmentée

Cyril Nardon, président fondateur d’ArtDesignStory — Photo : ArtDesignStory

La start-up va aujourd’hui plus loin grâce à la réalité augmentée, qu’elle conjugue à la géolocalisation. Baptisée FANartZONE, sa dernière innovation est déployée depuis cet été. Via une application (gratuite), il devient possible d’accéder à ce qui se nomme une "room". Autrement dit, de rentrer dans un univers contenant ce que le client a décidé d’y intégrer. "On peut, par exemple, y retrouver autant les tableaux ou des photos en réalité augmentée que des avatars pour discuter à distance, des monuments…, illustre Cyril Nardon. Il est possible de "liker" la photo, de la partager, de cliquer pour obtenir des informations. Prenez un mariage, les invitées pourront ainsi visualiser les photos un peu comme dans une exposition plutôt que les partager sur un cloud ou Wetransfer."

À ce jour, la plate-forme comprend 200 rooms, soit publiques, soit à accès restreint, gratuites ou payantes, selon le choix du client. Ce concept du Métavers, autrement dit d’un monde fictif, est actuellement sous les feux de l’actualité, porté par Facebook qui en fait un axe de son développement. "Toutefois, nous n’utilisons pas de casque de réalité virtuelle, souligne Cyril Nardon, mais le téléphone pour vivre cette expérience nouvelle de réalité augmentée."

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