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La start-up des produits d’entretien Ékovrak casse la baraque
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La start-up des produits d’entretien Ékovrak casse la baraque

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En à peine deux ans, les produits d’entretien en vrac d’Ékovrak sont déjà présents dans 450 points de vente. Entreprise à mission, cette jeune start-up vendéenne issue du groupe Dubreuil veut réduire la consommation de plastique à usage unique pour les lessives, assouplissants et autres liquides vaisselles.

Nicolas Dubreuil, président d'Ekovrak — Photo : David Pouilloux

Le Jardin d’affaires où se situe la jeune pousse du groupe Dubreuil Ékovrak est le premier parc d’activités agroécologiques de France. Tout un symbole pour cette start-up éco-responsable, située à Dompierre-sur-Yon (Vendée). Entreprise à mission depuis quelques semaines, elle propose des produits d’entretien en vrac, à 98 % biodégradables, et souhaite dans sa raison d’être "réduire la consommation de plastique à usage unique".

"Notre concept est simple, il se veut low-tech, c’est-à-dire sans électronique ni électricité, explique Nicolas Dubreuil, président d’Ékovrak. Nos produits, lessives, assouplissants, liquides vaisselles ou nettoyants ménagers sont placés en hauteur dans un meuble, un Ékobars. Le client arrive avec son flacon, actionne une vanne et le produit s’écoule par gravité." Un mécanisme simple qui ne consomme pas d’énergie. "Nous souhaitions démocratiser l’usage du vrac. Il fallait limiter au maximum les freins possibles, d’où la simplicité du concept", souligne le dirigeant.

Une marque de vrac présente dans 450 points de vente

Les meubles sont installés dans les rayons des produits d’entretien. Il n’y a pas système de location pour les magasins qui hébergent les Ékobars. Le client achète un première fois un produit Ékovrak, et revient ensuite avec son flacon vide pour le remplir en magasin. La marque vendéenne propose 8 références aujourd’hui. "La première fois, le client paie le flacon et le produit, mais, la seconde fois, uniquement le produit, grâce à un système de code-barres qui a enregistré le premier passage, rapporte Nicolas Dubreuil. Aujourd’hui, nous sommes présents dans 450 points de vente en France, principalement dans l’Ouest, nous arrivons en Île-de-France, dans l’Est et le Nord." Parmi les clients, la jeune pousse du groupe Dubreuil compte 180 Super et Hyper U, 100 magasins Carrefour, 100 Intermarché et une trentaine de Leclerc.

L’ambition de la jeune start-up qui compte 10 salariés est d’ajouter 300 à 400 points de vente d’ici à fin 2023. "Notre chiffre d’affaires pour 2022 est d’un million d’euros, et nous visons le double pour l’année prochaine, planifie le jeune dirigeant. Il existe en France 5 000 moyennes et grandes surfaces. D’ici 5 à 10 ans, nous souhaitons être présents dans la moitié de ces magasins."

3 à 5 kg de plastique par an

Le choix des produits d’entretien ? "C’est une question de flux, explique Nicolas Dubreuil. Le vrac est intéressant quand il y a du volume et de la récurrence. Pour la lessive, une famille consomme entre 10 et 15 flacons par an, pour les produits vaisselle, c’est encore plus. Ainsi, à chaque achat en vrac, on économise entre 100 et 150 g de plastique." La consommation de plastique, en France, est de 70 kg par habitant et par an. "En utilisant le vrac pour ses produits d’entretien, un client peut réduire sa consommation de plastique de 3 à 5 kg par an", estime Nicolas Dubreuil. La start-up a d’ailleurs reçu, en juillet, le Prix Argent "Réduire les déchets" du Grand Prix de la Good Économie, organisé par The Good.

La nouvelle marque de produit d’entretien s’appuie sur des industriels locaux pour se fournir en lessive, flacons et meubles. "La lessive est fabriquée par Kristens, à Vertou (Loire-Atlantique), nos meubles sont conçus dans les Deux-Sèvres et nos flacons sont achetés à Nantes et made in France pour une grande partie, précise Nicolas Dubreuil. 82 % de nos fournisseurs se trouvent à moins de 100 km de notre siège. Ce sont aussi des économies sur le plan logistique et bilan carbone." Jusqu’à présent, les consommateurs qui sont passés par les produits de la marque ont permis d’économiser 60 000 flacons en plastique et donc 10 tonnes de plastique en deux ans.

Un marché naissant

Reste la touche commerciale, la marque de fabrique du groupe vendéen Dubreuil. "Le marché français des produits d’entretien, en France, c’est 5 milliards d’euros par an, dit le jeune dirigeant, quatrième génération de la famille qui a donné son nom à l’entreprise familiale qui compte 5 500 salariés et pèse plus de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le vrac, dans ce secteur, est un marché naissant. Nos produits d’entretien sont de qualités professionnels, mais restent accessibles en étant en moyenne 15 % moins chers que les autres produits du rayon entretien. On doit satisfaire le client dès le premier achat. Le marché du vrac pour les produits d'entretien pèsera sûrement 2 à 4% du marché global. Nous espérerons être le leader sur ce segment d'ici à 10 ans."

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