« Doubler la surface de notre atelier va nous donner de l'air, annonce Marie Bévillon, la PDG de La Sablaise, une conserverie de produits de la mer basée à Olonne-sur-Mer. Aujourd'hui, pour les produits frais, nous ne pouvons mener deux productions en simultané. » L'entreprise vendéenne qui compte 23 salariés et a réalisé 3,8 millions d'euros de chiffre d'affaires va ainsi passer d'un atelier de 1 200 m2 à 2 500 m2. Au passage, l'atelier actuel va être modernisé et optimisé ce qui devrait au total permettre de tripler les capacités de production. Au passage, les espaces de stockage seront aussi agrandis. Cet hiver, l'entreprise a dû temporiser pour satisfaire ses clients en produits frais faute de frigos. « Nous investissons pour les 10 ans à venir, prévoit la dirigeante. L'enveloppe pour ce projet s'élève à au moins 2 millions d'euros. » Les travaux devraient démarrer à la rentrée 2018 et les bâtiments opérationnels environ un an plus tard. Marie Bévillon prévoit de dépasser les 4 millions d'euros de chiffre d'affaires pour l'année 2018.
Reprise de la conserverie de l'île d'Yeu
Pour poursuivre dans cette voie, elle a pris le contrôle au 1er mars 2018 de la conserverie Hennequin sur l'île d'Yeu. Celle-ci compte une dizaine de salariés et réalise 1,7 million d'euros de chiffre d'affaires en 2017. « Cette conserverie qui existe depuis 20 ans fait notamment des produits fumés. L'entreprise n'était pas en difficulté. Il s'agit d'une croissance stratégique, les produits locaux et de qualités sont dans notre ADN. Nos gammes se complètent très bien et ne sont pas directement concurrentes notamment sur les circuits de distribution. Pas question non plus de délocaliser cette entreprise dont la valeur ajoutée tient précisément à sa position sur l'île », explique Marie Bevillon. Des investissements pourraient être faits sur l'île à compter de 2019. « Nous nous donnons le temps de voir comment les conditions commerciales évoluent », précise la patronne.
Des produits haut de gamme pour les GMS
La conserverie La Sablaise fabrique des soupes, des tartinables et autres produits en conserves, mais aussi des produits frais comme des marinades ou des sauces. Elle est positionnée sur un créneau plutôt haut de gamme et local même si elle cherche aujourd'hui des relais de distribution dans toute la France. Avec le recrutement d'une assistante commerciale et d'un directeur du développement (par ailleurs associé), Marie Bévillon veut faire franchir une étape commerciale à l'entreprise. « Nous sommes déjà bien distribués dans la région Pays de la Loire mais aussi dans l'-Est et dans le Sud-Est. Mais il reste encore du travail » concède-t-elle. 45% de son activité est tournée vers les GMS, 25 à 30 % vers les réseaux spécialisés bio et le reste comme sous-traitant pour des marques distributeurs de réseaux bio. Les investissements prévus par la dirigeante incluent notamment un espace de vente à l'usine.
