Le créateur
Diplômé de l’INSA Rennes (Institut National des Sciences Appliquées) et de l’école de management nantaise Audencia, l’ex-étudiant ingénieur qu’était Nicolas Cormerais est un grand amateur de vin. "Pendant mes études, il me fallait garder des bouteilles dans ma chambre d’étudiant, ce qui était loin d’être l’idéal au regard des variations de température, d’humidité et de luminosité", se souvient-il. D’où cette question qui le taraude alors : comment les conserver quels que soient l’endroit et l’espace disponibles.
Il interroge alors de grands restaurants, des hôtels 5 étoiles, des palaces sur leurs attentes. "L’idée qui en est ressortie était de disposer d’une cave à vin modulable, qui puisse s’installer partout, tout en étant élégante et de bénéficier ainsi d’une température précise pour servir un vin à table". Une autre problématique est apparue : pouvoir conserver le vin à température idéale une fois la bouteille ouverte. "Il existe certes le seau à glace, mais les professionnels n’ont rien de vraiment précis." Ces constats posés, la vision de l’entreprise s’est affirmée : développer plusieurs produits pour accompagner la bouteille tout au long de sa vie, du moment où elle est remplie par le vigneron jusqu’à ce qu’elle atterrisse sur une table. En juin 2022, naissait ainsi à Nantes la start-up La Ruche à Vin, présidée par Nicolas Cormerais et composée aujourd’hui de quatre collaborateurs.
Le concept
Le premier dispositif conçu se nomme l’alvéole. Recouvrant la bouteille ouverte, composée de bois et d’aluminium, elle maintient la température du vin. "Cette dernière est choisie soit à travers une application, soit depuis l’écran et des boutons situés à l’arrière de l’alvéole, poursuit Nicolas Cormerais. Cette solution, ce n’est pas qu’un petit moteur frigorifique qui vient mettre à température la bouteille. Nous voulons proposer un produit avec une performance élevée. C’est donc aussi de nombreux capteurs qui permettent de transmettre à l’entreprise des informations pour améliorer notre système et assurer une maintenance à distance."
La commercialisation est programmée pour septembre 2023, avec une cinquantaine de clients à la clé (avec un panier de six alvéoles envisagées pour chacun), puis deux cents en 2024. La start-up table sur 250 000 euros de chiffre d’affaires l’an prochain, 600 000 euros en 2024. La rentabilité est souhaitée pour fin 2024-début 2025.
Les projets
L’autre dispositif en projet renvoie à l’idée originelle de la jeune pousse, une cave à vin réfrigérée, modulable et connectée. Cette "ruche" (c’est son nom) prend la taille et la forme de son choix pour obtenir des températures de conservation et de service précis. Les premières ventes pourraient intervenir d’ici 2025. Des caisses aménagées pourraient quant à elles voir le jour à échéance 2026. Ces modules garantiront la conservation d’une température stable et un suivi à distance durant le transport des bouteilles, tout en limitant les vibrations. Enfin, une gamme d’alvéoles et des caves modulables cette fois à destination des particuliers, devraient être déployées entre 2024 et 2026. Pour assurer son développement et surtout accélérer sur le plan commercial, la Ruche à Vin programme une levée de fonds de 500 000 euros courant 2023.
