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La Ruche à vélos, Temo, Ocode, Lisaqua, Smala : les start-up de Loire-Atlantique et Vendée à suivre en 2023
Pays de la Loire # Production et distribution d'énergie # Innovation

La Ruche à vélos, Temo, Ocode, Lisaqua, Smala : les start-up de Loire-Atlantique et Vendée à suivre en 2023

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Énergie, transport, numérique : autant de marchés sur lesquels les start-up de Loire-Atlantique et de Vendée rayonnent grâce à leurs innovations. 2023 sera pour certaines d’entre elles l’année de l’envol. Dans d’autres secteurs, comme la deuxième main et l’agroalimentaire, les jeunes pousses du territoire ont aussi leur mot à dire.

Brique après brique, les start-up de Loire-Atlantique et de Vendée construisent leur avenir — Photo : Pixabay

La Ruche à Vélos pollinise le territoire avec ses garages pour deux roues

L’équipe de La Ruche à Vélos — Photo : La Ruche à Vélos

Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux et le créateur de Meetic Marc Simoncini croient en la Ruche à Vélos : ils ont investi dans cette start-up nantaise d’une quinzaine de collaborateurs concevant des parkings sécurisés et automatisés pour les cycles. Bénéficiant de l’engouement pour la pratique urbaine du deux-roues, la Ruche, qui grignote petit à petit le territoire français, a lancé une deuxième levée de fonds pour cette fin d’année 2022 et envisage 3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023. Elle diversifie désormais son offre en développant des consignes connectées, soit des abris de six places de la dimension d’une voiture.

Temo fait vrombir un nouveau modèle de moteur électrique pour bateau

Temo conçoit un moteur électrique pour bateau — Photo : benjamin sellier

Une deuxième levée de fonds bouclée (1,5M€) en 2022 et vogue pour Temo en 2023 la commercialisation du deuxième modèle de moteur électrique de bateau. La start-up nantaise de douze collaborateurs (2,5 M€ de CA en 2022) lancera également quatre nouvelles puissances de moteurs d’ici 2024 (3 kW, 5 kW, 10 kW et 15 kW) pour électrifier chaque année davantage de bateaux. Comme le rappelle le cofondateur de Temo Alexandre Seux, ce moteur ergonomique "ne nécessite ni nettoyage ni vidange, est fabriqué en France et ne pollue pas à l’utilisation." Son produit a été remarqué lors du salon du Made in France à Paris en novembre.

Ocode vise le million d’utilisateurs

Vincent Roux, dirigeant de O°Code — Photo : Studio Garnier

Avec l’arrivée du géant vendéen Dubreuil (plus de 5 000 salariés) au capital, Ocode basé à la fois à la Roche-sur-Yon (son siège) et Nantes, appuie sur l’accélérateur pour développer sa solution pour protéger les objets et les personnes face à la perte et au vol, aux abus et aux arnaques, à l’usure et à la défaillance. La start-up de 45 collaborateurs (3,2 M€ de CA en 2021) a conçu un passeport numérique permettant d’identifier et d’assurer le suivi des biens physiques tout au long de leur vie. "Les projets majeurs 2023 sont la sortie de notre application gratuite pour les utilisateurs pour protéger les objets de l’oubli ou de la perte avec un objectif d’atteindre très rapidement 1 million d’utilisateurs, l’élargissement de notre offre professionnel aux marchés des équipements sportifs, notamment pour mettre en valeur des équipements portés par des sportifs de haut niveau ou lutter contre la contrefaçon, et l’intégration d’une offre d’assurance associée à notre marquage", fait savoir le co-fondateur Vincent-Roux.

Smala file un bon coton avec ses vêtements de deuxième main pour enfants

Aude Viaud, cofondatrice de Smala — Photo : David Pouilloux

"De 20 ambassadrices aujourd’hui, nous souhaitons passer à 50 à 60 d’ici à fin 2023." Ces mots d’Aude Viaud résument l’ambition de Smala dont elle est cofondatrice. Après avoir levé 4 millions d’euros en 2022, l’enseigne nantaise de vêtements de seconde main pour enfants convoite 8 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023 et un million d’articles vendus à 200 000 parents. Des investissements dans des machines pour développer l’automatisation devraient accompagner ce développement. L’entreprise emploie 40 collaborateurs et propose environ 300 marques de prêt-à-porter.

MyBacchus va se bonifier grâce à ses outils connectés pour vignerons

Alexandre Ermenault, créateur et dirigeant de My Bacchus — Photo : David Pouilloux

Une levée de fonds de deux millions d’euros puis une ouverture d’agence en Gironde et en Catalogne : le nantais MyBacchus (15 collaborateurs, chiffre d’affaires non communiqué) a vécu une année 2022 prolifique. La start-up fondée par Alexandre Ermenault, experte des outils connectés pour vigneron, étend ses marchés sur tout le territoire vinicole français, ainsi que l’Espagne et l’Italie : 90 % de ses clients étaient jusqu’à présent sur le Bordelais (dont 4 des 5 premiers grands crus). "En 2023, nous allons continuer notre développement à l’international avec notamment les États-Unis, un secteur que nous commençons déjà à construire, et les hémisphères sud, observe Alexandre Ermenault. Nos technologies ont prouvé qu’elles pouvaient apporter de la sécurité et de la qualité par les alertes de dérives microbiologiques, et apporter jusqu’à 30 % d’énergie en cave, il faut maintenant que nous la partagions à un maximum de domaines vinicoles pour les accompagner pour un maximum d’efficience."

Lisaqua et l’objectif de produire 10 000 tonnes de gambas par an d’ici 2030

Charlotte Schoelink, Caroline Madoc et Gabriel Boneu, fondateurs de Lisaqua — Photo : Lisaqua

Produire plus et mieux, avec moins de ressources, tel est le credo de Lisaqua. Créée en 2018, la start-up nantaise a pour ambition de revisiter le mode de production des crevettes tropicales à travers des fermes aquacoles terrestres à faible impact environnemental. Après trois ans de R & D et la construction d’une ferme pilote à Saint-Herblain (Loire-Atlantique), Lisaqua a levé près de 5 millions d’euros en mars 2022. Avec un effectif qui approche des 25 collaborateurs, Lisaqua, avec ce financement, souhaite finaliser la construction à Saint-Herblain de sa première ferme grandeur nature (deux millions d’euros pour une capacité de production de 10 tonnes de gambas par an). À plus long terme, l’objectif est de produire 10 000 tonnes de gambas par an d’ici 2030 à travers un réseau de 20 à 40 fermes, implantées à proximité des lieux de consommation, soit les grandes métropoles françaises et européennes. Les gambas sont, en effet, commercialisées en circuit court auprès des poissonniers et restaurateurs locaux, comme c’est le cas à Nantes depuis 2019.

Gens de Confiance mise sur les professionnels pour ses petites annonces

Ulric Le Grand, Nicolas Davoust et Enguerrand Léger, dirigeants de Gens de Confiance — Photo : Hélène Charier

Chaque année depuis sa création en 2014, Gens de Confiance double son activité. La start-up nantaise de 65 collaborateurs spécialiste de petites annonces fonctionnant sur la cooptation de ses membres pour en garantir la fiabilité, devrait vivre une année charnière en 2023. Alors que 2022 doit s’achever sur 5 millions d’euros de chiffre d’affaires, Gens de Confiance vise de nouveau une multiplication par deux de celui-ci l’an prochain. Ce notamment en se diversifiant avec un annuaire de professionnels (artisans, professions libérales, immobilier…) et en renforçant son offre de location saisonnière (plus de 15 000 annonces sur le site). Vingt nouveaux collaborateurs devraient en conséquence rejoindre l’entreprise.

Beem Energy va prendre la lumière avec ses kits solaires

Ralph Feghali, Arthur Kenzo et Pierre-Emmanuel Roger, créateurs de Beem-Energy — Photo : Beem Energy

La start-up a nantaise eu l’honneur d’intégrer en avril 2022 un classement la situant dans le top 100 des jeunes pousses de la transition énergétique. Beem Energy, qui a levé 7 millions d’euros en 2021 (30 collaborateurs), conçoit des kits solaires modulaires. Ceux-ci s’installent très facilement en moins d’une heure et produisent l’équivalent de la consommation annuelle d’un frigo, d’une box internet ou d’un ordinateur portable. La start-up a aussi lancé une application, permettant à chaque foyer de faire des économies via de la connectivité pédagogique et des challenges ludiques. En 2023, l’entreprise étendra sa gamme de produits et cherchera à gagner des marchés en Europe. Si elle ne dévoile pas son chiffre d’affaires, elle annonce 300 % de croissance en 2022 et veut doubler ce résultat l’an prochain.

MyLittleTrip et ses destinations voyages surprises songe à se déployer en Europe

Mikki Glancy, fondatrice de MyLittleTrip — Photo : Jean-Dominique Billaud/Samoa - Jean-Dominique Billaud

Le concept, original, trouve son public. La start-up nantaise MyLittleTrip (11 collaborateurs, 1 M€ de CA envisagé en 2022) commercialise depuis deux ans un abonnement qui permet de voyager trois fois dans l’année, transport et hébergement inclus, pour un court séjour, vers une destination française ou européenne. Surtout, la destination est gardée secrète jusqu’au dernier moment pour ménager la surprise. Sa dirigeante Mikki Glancy table sur un chiffre d’affaires de 800 000 euros en 2022. Son ambition pour 2023 va se traduire par une levée de fonds avec la volonté de déployer son service dans toute l’Europe.

Malàkio veut vite se transformer en PME

Hugo Kermarrec et Morgan Guyader, créateurs de Malakio — Photo : Isabelle Jaffré

Six collaborateurs à l’été 2022, huit avant la fin de l’année et désormais cap sur les quinze à vingt selon les opportunités. La jeune pousse de Bouguenais (Loire-Atlantique) Malàkio, qui dessine et fabrique des objets éco-conçus à partir de coquillages recyclés (autour de 900 000 euros de CA en 2022) envisage en parallèle d’intégrer un atelier à Rezé tout en se développant sur les pays frontaliers. En projet également : ouverture d’un atelier dans un nouveau pays, conception d’un second matériau 100 % recyclé et lancement d’une filiale dans le secteur du design.

Les principales levées de fonds en 2022

De gauche à droite : Benoît Jacquemont, Frédéric de Gombert et Nicolas Dupont, d’Akeneo — Photo : Akeneo

L’année était celle des records pour certaines start-up nantaises. Avec, tout en haut du podium, Akeneo. L’entreprise qui développe des solutions de gestion de l’information produit pour les e-commerçants a signé un tour de table de 122 millions d’euros. L’opération a été menée auprès de la société d’investissement américaine Summit Partners, qui avait déjà apporté 41 millions d’euros en 2019 à Akeneo. Les sociétés de capital-investissement Alven et Partech, elles aussi déjà présentes au capital de l’entreprise nantaise, ont participé à cette nouvelle levée de fonds. Les trois associés fondateurs Frédéric de Gombert, Nicolas Dupont, Benoit Jacquemont ne sont plus actionnaires majoritaires mais gardent le contrôle de l’entreprise. Depuis sa création, Akeneo (300 salariés dans neuf pays) a levé pas moins de 176 millions d’euros.

Le réseau de mandataires immobiliers Proprietes-privees.com basé à Vertou en périphérie de Nantes (75 M€ de CA en 2021), dévoilait tout début 2022 une levée de 100 millions d’euros. Tikehau Capital et Abénex sont ainsi entrés au capital. Le premier est un mastodonte mondial de gestion d’actifs, coté sur le marché d’Euronext à Paris gérant 31,8 milliards d’euros d’actifs. Le second, basé à Paris et Lyon, est un acteur historique indépendant de l’investissement non coté en France. Objectif désormais, 300 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici les 5 prochaines années.

Christine Cadrot et Michel Le Bras, les deux associés et dirigeants de Propriétés-privées.com — Photo : propriétés-privées.com

Enfin, le spécialiste de l’hydrogène vert Lhyfe, avant de réussir en mai son introduction en Bourse, est parvenu en 2022 à lever 10 millions d’euros auprès du japonais Mitsui et 17 millions d’euros par l’intermédiaire d’Andera Partners. L’investissement de Mitsui fesait suite à la levée de fonds de 66 millions d’euros de 2021 à laquelle avaient participé Andera Partners, Swen Capital et CDC Banque des Territoires, ainsi que plusieurs actionnaires historiques.

Mathieu Guesné, fondateur de Lhyfe — Photo : David Pouilloux
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