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La Perle des Dieux mise sur l'ancrage local pour se développer
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La Perle des Dieux mise sur l'ancrage local pour se développer

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La société la Perle des Dieux a investi dans une flotte de deux bateaux neufs avec un mareyeur et un patron pêcheur. La conserverie de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, spécialisée dans la sardine, étend aussi son réseau de magasins avec trois ouvertures cette année.

La conserverie la Perle des Dieux, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie a investi cette année dans une flotte de deux bateaux de pêche neufs — Photo : La Perle des Dieux

Pour continuer de disposer de sa capacité de pêche, la conserverie La Perle des Dieux a mis à l’eau cette année deux nouveaux bateaux, le résultat d’un travail mené pendant un an et demi entre la conserverie de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, un patron pêcheur et un mareyeur qui ont investi dans le projet. " Le risque est de voir partir les bateaux et les quotas de pêche, explique Louis Dunoyer, directeur général de La Perle des Dieux. Nous voulons éviter cela et préserver l’activité. Cela permet toujours de commercialiser nos propres produits, mais aussi de contribuer au maintien de l’écosystème. "

80 % de vente directe

La conserverie de Saint-Gilles-Croix-de-Vie a fait son cheval de bataille de la proximité et des circuits courts : elle comptera cette année 18 magasins, à quelques heures au plus près de son atelier de transformation. Spécialisée dans la sardine, la société d’une quarantaine de personnes, filiale du groupe vendéen Gendreau, revendique cette appartenance à un écosystème qu’elle met en avant dans ses arguments de commercialisation : "Nous sommes profondément ancrés en Vendée, témoigne Louis Dunoyer, avec des produits issus d’une pêche côtière locale et leur transformation effectuée en totalité dans notre conserverie puis commercialisés dans nos magasins." Une vente en direct qui représente près de 80 % du chiffre d’affaires de l’entreprise qui approche les 6 millions d’euros. 10 à 15 % sont commercialisés via le site internet de la Perle des Dieux et 5 à 8 % seulement sont vendus dans des magasins spécialisés en épicerie fine. La société de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, compte à ce jour 15 points de vente intégrés. " Nous allons ouvrir trois nouveaux magasins cette année, ajoute Louis Dunoyer, à Saint-Jean-de-Monts, La Baule et Bordeaux, avec l’objectif de descendre peut-être à terme jusqu’à la côte basque. Mais nous voulons rester le long de la côte Atlantique. " À Bordeaux, l’entreprise va même expérimenter un nouveau concept avec un magasin qui sera aussi un " bar à sardines ", où les clients pourront acheter des produits de la marque ou les consommer sur place autour d’un verre.

Pour demeurer dans cette logique de proximité, La Perle des Dieux mise aussi sur des sous-traitants de l’hexagone. Elle utilise un carton fabriqué en France et packagé en Vendée, se fournit en boîtes auprès d’un industriel de Douarnenez, en Bretagne, et fait même appel pour l’habillage pour le design de certains de ses produits à des artistes locaux. L’unique conserverie de sardines de Vendée, labellisée Entreprise du patrimoine vivant, parie sur ce made in France et la volonté de travailler en circuit court pour continuer de grandir : "Nous enregistrons une croissance de 15 à 20 % chaque année hors Covid, indique Louis Dunoyer. Nous voulons poursuivre ce développement mais de manière raisonnée. Notre croissance se fait grâce au renforcement de la notoriété de la marque, car les gens ne nous connaissent pas forcément, grâce à nos magasins physiques, au digital et à notre catalogue de recettes que nous développons constamment."

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