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La mini-serre de ville de Florentaise qui intéresse l’Amérique
Nantes # Agriculture

La mini-serre de ville de Florentaise qui intéresse l’Amérique

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Tout juste sortie du terreau d’innovation de Florentaise, cette drôle d’étagère rose bonbon capable de produire en intérieur, sans lumière, 15 000 plantes par an, intéresse déjà des clients canadiens. La PME de Saint Mars du Désert réfléchit à décliner ce concept de potager d’intérieur pour les particuliers.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Cette étrangère étagère rose bonbon, haute de 10 mètres, est capable de produire environ 15 000 plantes par an. Ce potager d’intérieur, baptisé Jard’IN, cultive des fruits et légumes frais sans apport de pesticides et sans lumière naturelle. Eclairée par des leds, la mini-serre réutilise l’eau à plus de 90%.

Des mini salades ultra fraiches pour les citadins

« Attention, le but n’est pas de concurrencer les maraichers », précise d’emblée Jean-Pascal Chupin, le P-dg de Florentaise. La ferme verticale permet en fait à des entreprises de tous types, industriels, épiceries, boutiques, magasins, de cultiver des fruits et légumes frais. Tous les produits peuvent y être cultivés. A une seule condition : qu’ils ne montent pas à plus de 50 cm de haut. « Si on prend l’exemple des salades, le but n’est pas de produire des salades en grande quantité mais d’en proposer des mini ultra fraiches puisqu’elles seront encore en terre », précise Jean-Pascal Chupin. Coût de l'opération : plus de 600.000 euros , dont 200.000 euros financés par le crédit d'impôt recherche.

Une mini ferme en kit pour les particuliers

Une version plus petite, pour les particuliers, est aussi en préparation. Florentaise compte les vendre sous forme de kit de 20X20 et 40X40. « Le potager que vous avez sur votre balcon par exemple, vous pourrez le rapatrier en hiver chez vous », explique Jean-Pascal Chupin. Encore en cours de montage, ces mini fermes pour particulier nécessiteront un investissement de 500 000€ que Jean-Pascal Chupin souhaite lever via une opération de crowdfunding. « Le but est d’avoir un montant de commandes minimum avant la production », précise le P-dg.

Des clients potentiels en Amérique du Nord

Le concept, canadien à l’origine, intéresserait déjà quelques acteurs nord-américains. « Là bas, où les espaces sont immenses, et où les mégalopoles sont éloignées des terres fertiles, la ferme verticale apporte un vrai complément », note Jean-Pascal Chupin. L’objectif est de prouver que produire une salade au cœur des grandes villes est plus économique et écologique que d’en importer une qui aura parcouru plusieurs centaines de kilomètres.

Une filiale en Caroline du Nord fin novembre

Ces contrats nord-américains seraient de bon augure pour le fabricant de terreau qui va justement officialiser la semaine prochaine, l'ouverture de sa première filiale commerciale aux Etats Unis, en Caroline du Nord. L’entreprise de Saint-Mars-du-Désert qui table sur 38 millions de chiffre d’affaires pour 2016, y a investi 1,8 million d’euros. La filiale viendra appuyer la commercialisation du terreau à base de fibre de coco et de fibre de bois inventé par Florentaise.

L'export, une priorité

L’export est devenu une priorité pour la PME qui espère multiplier par 10 son chiffre d’affaires à l’export d’ici à cinq ans. L’entreprise de 140 salariés qui réalise actuellement 40% de volumes à l’étranger, est parallèlement en train de finaliser son installation en Inde après avoir renforcé ses sites chinois ouverts il y a à peine deux ans.

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