Le deuxième trimestre 2020 a été marqué par la perte de 5 200 emplois dans le secteur privé sur la zone d’emploi de Nantes, soit une baisse de 1,4 % par rapport à la même période en 2019. Ce chiffre est tiré d’une note de conjoncture de l’Auran synthétisant les effets du Covid-19 et du confinement sur l’économie de la métropole nantaise.
L’Auran précise : "80 % de cette baisse concerne de l’emploi flexible, les contrats intérimaires, CDD et saisonniers qui constituent la première variable d’ajustement pour les entreprises qui stoppent par ailleurs temporairement leur recrutement". L’activité de l’intérim a rebondi au deuxième trimestre, "retrouvant en septembre 85 % de son niveau habituel", selon la Banque de France Pays de la Loire.
Deux fois moins d'offres Pôle emploi
Le taux de chômage atteint sur la métropole 6,2 % au deuxième trimestre (7 % en France), soit le niveau d’avant crise de 2008. En avril, les inscriptions à Pôle emploi ont augmenté de 39 % par rapport à la même période en 2019, soit 12 500 personnes de plus que l’année précédente. "Les entreprises ont fait face à une baisse d’activité sur le deuxième trimestre, entraînant des recrutements en berne lors du déconfinement, souligne l’étude de l’Auran. Une grande partie d’entre elles ont réorganisé leurs activités sur les effectifs existants ou ont repoussé leurs projets, compte tenu du manque de visibilité sur la reprise". Conséquence, au deuxième trimestre, les offres diffusées à Pôle emploi et les déclarations préalables à l’embauche sont deux fois moins nombreuses qu’habituellement.
"Une économie sous perfusion"
L’Auran observe que "les mesures massives de soutien à l’activité et l’emploi placent l’économie sous perfusion, comme en témoigne la baisse des défaillances alors même que l’activité est complètement perturbée, voire en pause pour les secteurs les plus touchés." Les redressements et les liquidations enregistrées au tribunal de commerce de Nantes diminuent : -48 % de redressements entre janvier et septembre, -29 % de liquidations sur la même période.