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La medtech I-SEP prépare la commercialisation de son dispositif d'autotransfusion sanguine
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La medtech I-SEP prépare la commercialisation de son dispositif d'autotransfusion sanguine

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Créée en 2015, la medtech nantaise I-SEP a développé un dispositif innovant d'autotransfusion sanguine peropératoire. Lauréate du plan de relance, elle va bénéficier d'un coup de pouce pour industrialiser et commercialiser cet équipement à l'horizon 2022.

Francis Gadrat et Sylvain Picot, cofondateurs de la medtech nantaise I-Sep — Photo : I-Sep

Fondée en 2015 par le docteur Francis Gadrat, anesthésiste réanimateur, et Sylvain Picot, entrepreneur dans la santé (notamment la medtech lyonnaise Biom'up), la medtech nantaise I-SEP (20 collaborateurs) a développé un système d’autotransfusion permettant, au cours d’interventions chirurgicales hémorragiques, de récupérer le sang des patients, puis de le traiter, avant de le leur réinjecter.

Grâce à une technologie innovante de filtration, le dispositif est capable de récupérer les globules rouges et les plaquettes sanguines, ce qui n’est pas le cas des équipements actuellement sur le marché. "Notre dispositif médical, qui se positionne en alternative ou en complément aux transfusions sanguines allogènes (provenant d'une autre personne, NDLR), offre plusieurs avantages. La transfusion autologue (avec le propre sang du patient, NDLR) diminue les risques de contamination et d’incompatibilité pour le patient. Notre technologie simplifie le travail des praticiens. Enfin, elle répond à un enjeu de santé publique en diminuant la pression sur les banques du sang et en réduisant les coûts", énumère Sylvain Picot, président d’I-SEP.

Après avoir développé plusieurs générations de prototypes et mené les essais cliniques dans un contexte rendu compliqué par la forte sollicitation des services d’anesthésie-réanimation par la pandémie de Covid-19, I-SEP s'emploie à finaliser son dossier pour obtenir le marquage CE, préalable indispensable à la commercialisation.

Subventionnée par le plan de relance

La medtech a bénéficié d’une subvention de 1,255 million d’euros dans le cadre du dispositif Résilience du plan de Relance. "Cette aide va nous permettre de financer entre 25 et 50 % des dépenses d’industrialisation de notre dispositif sur une durée de trois ans", précise Sylvain Picot. Jusqu’à présent, I-SEP s’était financé grâce à des levées de fonds successives, menées auprès de Go Capital Amorçage, principal actionnaire, de business angels et de family offices. Les fondateurs conservent une minorité de blocage. La medtech a également bénéficié de subventions et aides remboursables de la part de Bpifrance, la Région Pays de la Loire et de fonds européens.

La machine développée par I-SEP et ses consommables seront produits par des lignes de fabrication déployées dans les locaux nantais de la start-up (équipée d’une salle blanche) et chez des partenaires industriels en France.

Déploiement international

I-SEP espère pouvoir engager la commercialisation de son dispositif en 2022 auprès des établissements hospitaliers publics et privés, en France et en Europe. "Notre objectif est de cibler d’emblée une vingtaine de centres européens de référence pour accumuler les données cliniques qui permettront aux chefs de service et experts de communiquer sur la performance de notre solution. Dans un second temps, nous visons une commercialisation plus large via des distributeurs", commente Sylvain Picot.

Parallèlement, I-SEP travaille à l’enregistrement de son dispositif aux États-Unis. Sept familles de brevets ont été déposées sur les principaux marchés mondiaux en vue du déploiement international de la solution de l’entreprise nantaise.

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