Pour la marque nantaise de textile et d’accessoires Petit Picotin, il existe deux temps forts de vente dans l’année : la rentrée scolaire et les fêtes de Noël. Cette PME, qui a récemment déménagé de Paris pour s’implanter à La Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes, propose en effet des sacs à dos, des peignoirs, des pyjamas, des capes de bain, des doudous, des trousses, des cartables, des coussins, pour les zéros à huit ans. "Nous avons aujourd’hui 70 produits, qui se déclinent en 850 références en fonction des coloris, et nous venons d’enregistrer notre 200 000e commande et avons vendu 370 000 produits", précise Olivier Geffroy, cofondateur de l’entreprise avec son épouse Astrid, en 2016, entreprise qui compte aujourd’hui plus de 100 000 followers sur Instagram. "Nous avons déménagé près de Nantes il y a un peu plus d’un an, ce qui nous a permis de trouver des locaux plus grands, où nous avons rapatrié l’atelier de personnalisation de nos produits, la logistique, les stocks et l’expédition."
Doubler à l’international
Le chiffre d’affaires ? "Entre 3 et 5 millions d’euros pour 2022, pour 14 salariés aujourd’hui, précise le dirigeant, qui vient de renforcer son équipe avec quatre recrutements. Nous sommes bénéficiaires et nous avons versé un intéressement cette année."
Alors que la PME affiche une croissance régulière à deux chiffres depuis sa création, Olivier Geffroy vise entre 12 et 16 % de croissance pour 2023, avec la sortie de 12 nouveaux produits cette année. L’ambition pour les années à venir ? "Entre 5 et 10 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 2026" ainsi qu’un doublement de son chiffre d’affaires hors de France, qui représente aujourd’hui 7 %. "Nous tablons sur 15 % à l'export dans trois ans, dit-il. Nous sommes déjà distribués au Japon, à Singapour, au Koweït et à Taïwan, et nos produits plaisent aussi dans les pays francophones limitrophes, Belgique, Luxembourg et Suisse, ainsi qu’au Royaume-Uni. Notre stratégie n’est pas d’être "faible" dans 50 pays dans le monde, mais d’être "fort" dans dix." Pas de levée de fonds à l’horizon. La société grandira grâce à sa bonne santé financière. "Quand on accélère trop fort, on peut se prendre un mur", résume Olivier Geffroy.
Au-delà de l’esthétique, le point fort de la marque de textile est la personnalisation, autrement dit la capacité à floquer le prénom de l’enfant qui recevra en cadeau son pyjama ou son sac à dos avec son prénom, et cela en un temps record. "Si on nous passe commande le matin avant 13 heures, une personne peut recevoir son cadeau floqué le lendemain", souligne le dirigeant. "Nos produits sont imaginés et designés dans notre atelier à la Chapelle-sur-Erdre, mais ils sont fabriqués pour l’essentiel au Portugal. Le lin que nous utilisons est français, alors que le coton bio vient de Tanzanie. Nous jouons la transparence absolue avec nos clients sur l’origine de nos matières premières et de nos fournisseurs." Et dans les colis expédiés, c’est zéro plastique.
Capter l'air du temps
Aujourd’hui 97 % des ventes s’effectuent via le site d’e-commerce de la marque, en B to C, même si l’entreprise collabore déjà avec une cinquantaine de distributeurs pour du B to B to C. L’autre point fort de la marque est à trouver du côté de la créativité. "Nous couvrons tous les univers de l’enfant et ses moments privilégiés, sa naissance, ses anniversaires, sa vie à l’école, son bain, explique Astrid Geffroy. Il est important de capter l’air du temps, pour les couleurs, les matières, car ce sont des produits de la mode. En même temps, nos produits sont pensés et fabriqués pour durer, et donc doivent aussi avoir un côté classique indémodable."
