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La Fraiseraie : le repreneur veut se développer en Vendée
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La Fraiseraie : le repreneur veut se développer en Vendée

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La Fraiseraie, le fabricant de glaces de Pornic, change de main. Alain Têtedoie, le repreneur, veut développer le réseau de boutiques en Vendée.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Une page se tourne pour La Fraiseraie. L'entreprise pornicaise, dans le giron de la famille Maillard depuis deux générations, est aujourd'hui reprise par Alain Têtedoie. Le changement s'effectue toutefois dans la continuité. L'ancien fondateur du groupe maraîcher Nanteurop et actuel président de la caisse régionale du Crédit Mutuel de Loire-Atlantique et du Centre Ouest, reprend La Fraiseraie avec sa femme et deux de ses enfants. « Il s'agit d'un projet de reprise familial qui s'inscrit dans la continuité d'esprit et de valeurs de la famille fondatrice », précise-t-il.

100 tonnes de fraises par an

L'aventure de La Fraiseraie a démarré en 1970 avec Joseph Maillard. Spécialisé dans la culture des fraises, il vendait sa production sur les marchés locaux. Au

fil des années, la gamme des produits se diversifie. Confitures, produits glacés, sirops, cocktails, pâtes de fruits, caramel à tartiner font leur apparition. De nouvelles saveurs (fruits exotiques, caramel, chocolat) complètent le parfum des fraises. « Le concept de La Fraiseraie est de mettre le fruit dans tous ses états en misant sur la valeur ajoutée. Notre démarche, c'est la sélection des matières premières, des process de grand-mère et pas de triche, c'est-à-dire une forte proportion de fruits », indique Jean-Yves Maillard qui, avec sa femme, a dirigé l'entreprise depuis 2001. En 2014, La Fraiseraie a produit 100 tonnes de fraises sur cinq hectares de tunnels, à Pornic. La moitié de cette production est transformée dans les laboratoires de l'entreprise. 30 tonnes sont vendues en self-cueillette à des particuliers. Le solde est écoulé auprès de clients extérieurs. En 2014, La Fraiseraie a réalisé 4,5 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont 70 % grâce à ses produits glacés. « Depuis 2011, nous avons multiplié par trois notre chiffre d'affaires par une croissance régulière et raisonnée », commente Jean-Yves Maillard. La PME emploie 23 salariés permanents auxquels s'ajoute une centaine de saisonniers. La distribution s'effectue via un réseau de neuf boutiques, gérées en nom propre, et une dizaine de revendeurs. Les points de vente sont situés le long du littoral de Loire-Atlantique et, depuis quelques années, à Nantes (deux magasins).

Nouvelles boutiques

Le repreneur a pour ambition de densifier ce réseau en visant prioritairement la Vendée. « Je souhaite ouvrir de nouvelles boutiques sur la côte vendéenne en fonction des opportunités », annonce-t-il. À la clé, cinq à dix créations d'emplois. Alain Têtedoie a également pour projet d'ouvrir un second site de production de fruits à Saint-Julien -de- Concelles, bassin maraîcher dont il est originaire, pour produire des fraises mais également d'autres fruits rouges, comme les framboises. Les ateliers de Pornic ont la capacité de transformer ces productions supplémentaires. Le site de Saint-Julien pourrait également accueillir une base logistique destinée à approvisionner en produits finis les magasins. Enfin, le nouveau dirigeant souhaite élargir l'offre de produits cuits pour développer l'activité des points de vente hors saison.

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