Née à Donges, en Loire-Atlantique, il y a quatre ans, l’entreprise Wiker propose une plateforme internet qui référence les différents acteurs d’un même territoire (associations, commerçants, professionnels, collectivités) relaie et organise leurs informations pour les rendre plus accessibles. " Nous leur offrons plus de visibilité, assure Dylan Deshayes, le fondateur de Wiker. Lorsqu’on dénombre 60 associations sur un territoire, ce sont autant de sites internet à consulter pour les habitants qui souhaitent savoir ce qui s’y passe. C’est la même chose pour les commerçants ou artisans, qui peuvent même pour certains avoir un site internet qui n’est pas mis à jour. Nous agrégeons toutes ces informations sur une même plateforme, mais nous ne sommes pas un site de commerce en ligne. Il s’agit de développer le lien social et favoriser les circuits courts. "
3 000 ambassadeurs en France dans trois ans
Le montant de l’abonnement s’élève à 30 euros par mois pour les professionnels et il est gratuit pour les associations. Chaque plateforme locale est animée par un ambassadeur, entrepreneur du territoire, qui signe un contrat de licence avec la start-up de Donges : " Nous le formons à notre outil, précise Dylan Deshayes. Cela représente pour lui une activité complémentaire et il perçoit 50 % du chiffre d’affaires qu’il génère. "
Wiker ambitionne d’atteindre une centaine d’ambassadeurs en 2021. Dans trois ans, la start-up s’est fixé pour objectif d’en compter 3 000 en France et d'atteindre un million d’euros de chiffre d’affaires. Pour couvrir l’ensemble du territoire national, Dylan Deshayes estime à 6 000 le nombre d’ambassadeurs nécessaires.
Vers une ouverture en Espagne
Pour atteindre ses objectifs, Wiker, qui emploie actuellement cinq personnes, devrait se renforcer d’au moins deux collaborateurs cette année. " Actuellement, nous avons beaucoup de demandes, témoigne Dylan Deshayes. Depuis le premier confinement de 2020, les acteurs locaux ont eu besoin de communiquer sur leur territoire. Les associations se sont un peu résignées de novembre à février, mais elles font savoir à nouveau qu’elles préparent des choses et ont des projets, même si elles ne fixent pas de dates pour l’instant. " Malgré tout, Wiker a atteint ses objectifs en 2020 avec un chiffre d’affaires de 100 000 euros, le double de celui de 2019
Présent dans 166 communes, villes ou territoires, surtout en Loire-Atlantique, Morbihan, Ille-et-Vilaine, Wiker continue de s’étendre, en ouvrant en Essonne, dans le Puy-de-Dôme ou encore en Lozère. Avec des réalités géographiques différentes pour lesquelles la start-up adapte ses algorithmes. Adaptation que Wiker va devoir faire aussi pour s’attaquer à l’international. Des contacts sont déjà noués avec la Roumanie et la Belgique, mais c’est en Espagne que l’entreprise devrait s’implanter en premier lieu. " Notre site est prêt à être traduit et nous envisageons d’ouvrir une antenne à Madrid cette année, indique Dylan Deshayes, en créant une structure localement ou en recrutant quelqu’un, pour développer un réseau d’ambassadeurs. "
