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La confiance affichée des professionnels du tourisme de Loire-Atlantique pour la saison 2022
Loire-Atlantique # Tourisme # Attractivité

La confiance affichée des professionnels du tourisme de Loire-Atlantique pour la saison 2022

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Après 2021 qui fut une "bonne surprise" malgré les restrictions liées au Covid, il s’agit désormais de "transformer l’essai" : les professionnels du tourisme de la Loire-Atlantique attendent beaucoup de la saison 2022. Les premiers signes sont encourageants.

La Loire-Atlantique compte 28 plages et un port labellisé Pavillon Bleu — Photo : Didier San Martin

Bousculés, chahutés, mais résolument mobilisés. Les professionnels du tourisme de Loire-Atlantique ont vécu une année 2021 faite de surprises. Alors que les effets du Covid étaient loin d’être dissipés, la fréquentation s’était montrée, pour certains, égale voire supérieure à celle de 2020 et même de 2019 (période pré-pandémie) grâce aux Français qui privilégiaient des vacances près de chez eux. Il s’agit désormais, pour reprendre les termes de l’agence d’ingénierie touristique Loire-Atlantique Développement qui présentait les perspectives de 2022 mercredi 6 avril, de "transformer l’essai" cette saison.

Avec 23,6 millions de nuitées de Français enregistrées l’an passé, la Loire-Atlantique est le neuvième département touristique de France selon ce critère. En incluant les étrangers, le nombre de nuitée atteint 27, 7 millions. Le secteur représente dans le département 3,1 milliards d’euros et 20 000 emplois directs, soit 45 % des emplois touristiques des Pays de la Loire.

"Nous ne privilégions pas un tourisme de masse, mais de proximité", observe le vice-président du Département chargé entre autres de ce domaine, Rémy Orhon. Les visiteurs sont en premier lieu domiciliés en Île-de-France (30 %) puis en Pays de la Loire (16 %) et Bretagne (14 %).

"Un démarrage 2022 sur des bases supérieures à 2021"

Ces touristes hexagonaux, qui ont notamment afflué sur la côte en 2021, seront fidèles, pensent les professionnels. Et la levée des restrictions sanitaires fait espérer un retour des étrangers. Enfin, les incertitudes autour Brexit étant loin derrière désormais, le secteur s’attend aussi à revoir les Britanniques dans le département.

Même si se projeter est un exercice complexe, le conflit ukrainien le rendant d’autant plus difficile et les multiples rebonds du Covid incitant à l’humilité à ce sujet, les professionnels interrogés par Loire-Atlantique Développement se disent confiants pour la saison 2022. Ainsi, Michel Laur des Gîtes de France, évoque "un démarrage 2022 sur des bases supérieures à 2021, qui était déjà excellente, laissant présager d’une meilleure année que 2019." Nicolas Charrier, représentant de la fédération régionale de l’hôtellerie de plein air, s’attend "à revoir une clientèle de proximité. Les tendances de réservation laissent penser à un retour à la normale, on se rapproche de l’avant crise sanitaire avec des clients qui anticipent davantage." Flavie Paragot de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) constate qu'"à l’heure actuelle, ils sont au rendez-vous, viennent consommer dans les établissements et leur ticket moyen est plutôt élevé."

L’inquiétude : la problématique du recrutement

Les interrogations se portent moins sur l’affluence touristique (36 % des nuitées sont réalisées en juillet-août) que sur le manque de main-d’œuvre pour y répondre. Comme pour de nombreux autres secteurs d’activité, la reprise économique est aussi synonyme d’embûches pour recruter.

Au-delà des atouts naturels (plages, vignoble) et patrimoniaux, le Département a mis la main au portefeuille pour développer les infrastructures touristiques. 875 000 € ont ainsi été engagés depuis 2020 pour des aménagements à visée touristique le long du canal de Nantes à Brest, 140 000 €ont été investis en 2021 pour une nouvelle signalétique touristique sur la route des vins, 960 000 € de budget ont été alloués depuis 2017 pour soutenir 66 initiatives répondant à l’appel à projets " Inventons le tourisme durable "

Cette dernière notion se traduit entre autres, comme le note Loire-Atlantique développement, par "le besoin de déconnexion, de nature, le fait de consommer local et d’utiliser des modes de déplacement doux, notamment le vélo." Le vice-président du Département Rémy Orhon en a d’ailleurs fait un axe de développement pour l’avenir : "Le tourisme durable s’accentuera les prochaines années, et cet atout-là, nous l’avons."

Loire-Atlantique # Tourisme # Attractivité # Ressources humaines