« C’est un redressement judiciaire réfléchi, consolidé, le temps de reprendre un second souffle », commente la direction. La Clinique Urologique de Nantes-Atlantis qui compte 72 salariés et réalise 6,5 M€ de CA en 2017, a été placée en redressement judiciaire, le mercredi 25 avril, au tribunal de commerce de Nantes.
Affaibli par la baisse des financement de l'Assurance maladie
L’établissement indépendant fondé et dirigé par un chirurgien urologue nantais subit de plein fouet la baisse des dotations de financement de l'Assurance Maladie décidé en 2014. « Ces dotations représentent 90 % de notre budget. Or, elles ont baissé de 10 %, soit 2,5 % par an, depuis 2014 », explique l'un des responsables de la clinique.
Parallèlement, l'établissement indépendant, régulièrement classé dans le top 5 des meilleurs cliniques de France pratiquant la chirurgie de la prostate, avait choisi d’investir dans du nouveau matériel médical. Il n’a pas réussi à rentabiliser ses achats assez rapidement.
Un nouveau directeur général arrive en mai
Le placement en redressement judiciaire devrait lui permettre de lisser ses dettes et de se réorganiser en interne. Pour cela, la Clinique Urologique a nommé un nouveau directeur général. Thierry Tellier, ancien directeur général de la clinique Sourdille, arrivera mi mai. « Après 11 ans à la tête de la clinique Sourdille, Thierry Tellier connait bien les problématique des établissement privés chirurgicaux mono-disciplinaire », se réjouit la direction.
Augmenter de 40 % le nombre de prestations
C’est lui qui sera en charge d’accompagner la montée en puissance de l’établissement. Aujourd’hui la Clinique Urologique de Nantes accueille 5 000 patients par an. « Nous avons prévu de recruter une infirmière et des médecins », indique la direction. A terme, la clinique voudrait augmenter de 30 à 40 % le nombre de ses prestations.