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La brasserie Mélusine investit 2,5 millions pour tripler ses ventes
Vendée # Agroalimentaire # Investissement

La brasserie Mélusine investit 2,5 millions pour tripler ses ventes

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Portée par une conjoncture très favorable, la brasserie artisanale vendéenne Mélusine va investir 2,5 millions d'euros en 2018 pour produire plus et, à terme, tripler sa production et son chiffre d'affaires.

— Photo : Adrien Borga Le Journal des entreprises

Mélusine, la brasserie artisanale de Chambretaud (Vendée), se sent un peu à l'étroit dans ses murs. « Après avoir investi un million d'euros en 2016, nous allons réinjecter 2,5 millions en 2018. Au programme : la commande d'une nouvelle station de brassage, d'une ligne d'embouteillage, des cuves et d'une nouvelle extension de bâtiment pour les accueillir», détaille Laurent Boiteau qui dirige la brasserie. Celle-ci compte une douzaine de salariés et devrait embaucher un ou deux personnes supplémentaires en 2018.

Deux ans de croissance spectaculaire

Le marché de la bière est particulièrement porteur, en particulier pour les brasseries artisanales qui connaissent un vrai boum depuis plusieurs mois. « L'objectif est de tripler le chiffre d'affaires à moyen terme, anticipe le dirigeant. Nous avons réalisé 2,6 millions d'euros de chiffre d'affaires à fin septembre, soit une progression de 25 % par rapport à 2016, sachant que nous avions déjà connu, cette année-là, une progression de 35 % par rapport à 2015.» Mélusine surfe sur le succès de ses produits et notamment de la bière estampillée Hellfest, du nom du festival de musique métal qui se déroule chaque année à Clisson (Loire-Atlantique) et pour lequel il a le droit exclusif de brassage, mais aussi sur ses bières bio distribuées dans les réseaux spécialisés.

30 000 hectolitres produits d'ici à dix ans

Les nouveaux outils arriveront à point nommé pour le dirigeant : « Nous sommes limités par nos capacité de brassage. Fin 2018, notre outil industriel arrivera à saturation. Nous devrions mettre les nouveaux en production début 2019. Nous avons produit 10 000 hectolitres en 2017, nous voulons en produire trois fois plus d'ici 10 ans. » L'entreprise est très automatisée, que ce soit pour l'embouteillage, l'emballage, la mise en palette ou encore l'arrivée des matières premières. « Il n'y pas de raison que nous soyons ringards ou en retard sur les avancées techniques, nous brasseurs artisanaux, se défend Laurent Boiteau. Le terme artisanal est lié au respect du produit, à la qualité des process et des matières premières.»

Les bières artisanales progressent

En France, le marché de la bière artisanale a progressé de 15 % en 2017 mais ne représente que 5 % d'un marché dominé par trois multinationales du houblon qui totalisent à elles seules plus de 70 % du marché : le Danois Carlsberg, le Néerlandais Heineken et les Belgo-Brésiliens d'AB inBev. « Toutes les parts de marché que nous [les brasseurs artisanaux] prenons, ce sont sur ces acteurs-là que nous les gagnons, car les consommateurs veulent consommer moins mais mieux », estime Laurent Boiteau en soulignant la solidarité qu'il règne entre les 1 200 brasseurs artisanaux français.

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