La biotech Horama prépare le lancement de son premier traitement
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La biotech Horama prépare le lancement de son premier traitement

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Horama, la biotech nantaise créée par Denis Cayet, prépare le lancement de son premier produit destiné au traitement de la rétinite pigmentaire.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Selon l'OMS (Organisation mondiale de la santé), 5 millions de personnes dans le monde souffrent de dystrophies rétiniennes récessives conduisant à terme à la cécité. Pathologies pour lesquelles il n'existe à ce jour aucun traitement. C'est sur ce marché, au potentiel prometteur, que se positionne Horama. Émanant de deux laboratoires de recherche de Nantes et de Montpellier, la biotech a été créée, en mars 2014, par Denis Cayet.

Des premiers essais prometteurs

Lui-même atteint d'une maculopathie, ce dernier a auparavant fondé et dirigé IMX, une société de distribution postale internationale (20 millions d'euros de chiffre d'affaires). « Les premiers essais sont parlants. La thérapie génique permet de stopper a priori le processus de dégénérescence. Dans certains cas, elle améliore sensiblement la vue. Horama a l'ambition de développer et d'apporter sur le marché des solutions thérapeutiques géniques ciblant les maladies génétiques rares en ophtalmologie », annonce le président d'Horama.

Les patrons de Sodebo et Ernest Soulard au capital

Pour ce faire, la biotech a levé, à l'été 2014, 450.000 euros auprès de deux entrepreneurs vendéens : Simone Bougro (société Sodebo) et Joël Soulard (société Ernest Soulard). Fonds complétés par un financement remboursable d'un montant équivalent auprès de Bpifrance. Ces fonds ont permis à Horama de recruter une spécialiste des affaires réglementaires et de préparer le lancement de son premier médicament, destiné au traitement d'une forme de rétinite pigmentaire.

"Nous sommes leader mondial sur ce produit"

« Nous sommes leader mondial sur ce produit. Nous sommes en fin de phase préclinique. La phase de toxicologie est prévue pour juillet et le recrutement des patients commencera en mars 2016 », annonce Denis Cayet. Au total, Horama détient un portefeuille de sept produits, dont quatre sur lesquels elle a la propriété intellectuelle. Pour les développer, la biotech prépare une levée de fonds de quatre millions d'euros pour début 2016, en souhaitant toutefois garder la majorité du capital et la maîtrise de la société.

Un labo pharmaceutique pour la commercialisation

« Nous possédons en interne toutes les qualifications pour aller de la R & D jusqu'au médicament. Ensuite, nous aimerions réussir à trouver dans l'environnement nantais des structures capables de collaborer avec nous pour assurer leur production. En revanche, nous passerons la main à un laboratoire pharmaceutique pour la commercialisation », précise Denis Cayet.

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