Vous venez d’être élu à la présidence du Réseau Entreprendre Vendée pour un mandat de trois ans. Quelles ont été vos motivations pour succéder à Nicolas Dubois ?
Quand j’ai repris l’entreprise OCF (Ouest Construct Frigorifiq) à Sigournais (90 collaborateurs, plus de 10 millions d'euros de chiffre d'affaires) en 2006, je suis très vite devenu lauréat du réseau, au moment où il se construisait. Cette intégration m’a beaucoup apporté, j’ai pu rencontrer des chefs d’entreprise importants qui contribuaient alors à la création d’Entreprendre Vendée. J’ai énormément appris à leur côté, au-delà même de l’aspect purement professionnel, que ce soit de leur humilité, de leur interrogation, de leur bienveillance. Quand on m'a sollicité pour en prendre la présidence, j'y suis allé : c’est en quelque sorte la réciprocité propre au réseau.
"Le chef d’entreprise reste maître de ses décisions"
Que représente le Réseau Entreprendre Vendée dans le département ?
Nous sommes aujourd’hui près de 250 membres, des chefs d’entreprise vendéens, tous bénévoles. Nous payons tous une adhésion en ayant la volonté d’accompagner, d’aider des créateurs ou repreneurs.
C'est la mission principale de l’association ?
Oui, son rôle est en premier lieu d’accompagner les chefs d’entreprise lauréats dans le but d’augmenter les emplois sur notre territoire et de le faire vivre. Nous aidons le dirigeant à grandir, mais il reste maître de ses décisions. Le but n’est pas de lui dire ce qu’il doit faire, nous ne prenons pas sa place. Notre action est aussi portée par des valeurs transversales comme la gratuité de l’accompagnement pour le créateur.
Combien de temps dure cet accompagnement ?
Les chefs d’entreprise bénévoles suivent les lauréats pendant deux ans avec une rencontre une fois par mois, accompagnée de comptes rendus.
Combien le réseau a-t-il suivi de créateurs et repreneurs ?
À ce jour, 231 lauréats ont été accompagnés. Mais l’aspect le plus important est que nous ayons un des meilleurs taux de pérennité des entreprises de France, de 96 % à 3 à 5 ans.
"Le plus de simplicité possible"
Vous partagerez vos orientations et idées lors du conseil d’administration du réseau en juillet. Quel sens souhaitez-vous donner à votre action ?
Ce sera une présidence transversale, collaborative et en cohérence avec les membres, les adhérents, les permanents. Le but est de faire fonctionner le réseau comme l’on fait fonctionner nos entreprises, avec le plus de simplicité possible, de l’agilité, de la remise en question aussi. L'époque change.
Qu’entendez-vous par là ?
Il y a quinze ans, nous n’avions pas de volet à destination des repreneurs sur le sujet de la RSE dans sa globalité. Aujourd’hui, cette thématique prend de plus en plus d’importance, nous devons nous ajuster à notre époque. Tout comme avec les manières de fonctionner des nouvelles générations pour lesquelles il est difficile d'avoir un rayonnement de leur entreprise sans donner un sens derrière. Il faut y être attentif.
