Les premières fermes hydroliennes devraient voir le jour en France. Suite à un appel à manifestation d'intérêt lancé en 2013, le gouvernement vient de choisir deux groupements pour expérimenter l'énergie hydrolienne. L'un est conduit par DCNS et EDF. L'autre par Alstom et GDF. Ce sont des équipes d'Alstom basée à Nantes (50 salariés) et à Bristol (45 salariés), en Angleterre, qui s'occupent de la gestion de ce projet hydrolien qui doit voir le jour dans le raz Blanchard, au large de la pointe du Cotentin. Quatre hydroliennes de quatre mètres de diamètre et de 150 tonnes doivent utiliser la force des courants marins pour produire de l'électricité pour l'équivalent de 5.000 foyers, indique-t-on chez Alstom (93.000 salariés, 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires). Le groupe industriel, qui espère obtenir un financement européen, compte démarrer le chantier en mer en 2017, pour une durée d'exploitation de vingt ans.
Assemblage et maintenance à Cherbourg
Pour l'instant, Alstom a décidé de réaliser l'assemblage et la maintenance de ses turbines hydroliennes à Cherbourg. Le site de fabrication des appareils n'a, lui, pas encore été défini. « Le premier prototype pourrait être réalisé en 2016 dans l'usine de Montoir de Bretagne », confie un cadre d'Alstom. L'entreprise vient d'inaugurer dans l'estuaire de la Loire une usine de 19.000 m² qui va fabriquer les nacelles et les alternateurs des éoliennes marines. Les mâts et les pales de ces mêmes éoliennes seront produits à Cherbourg, dans des usines qui ne sont pas encore sorties de terre. Il semblerait qu'Alstom hésite aujourd'hui entre ces deux régions pour ce qui concerne la construction d'hydroliennes. « Les autres prototypes seront fabriqués à Cherbourg ou dans la région de Nantes Saint-Nazaire », assure-t-on chez Alstom.
Énergie marine Retenu pour expérimenter l'énergie hydrolienne en France, Alstom hésite entre Nantes et Cherbourg pour fabriquer ses premiers prototypes.
