C’est une lettre coup de poing qu’ont signée, mercredi 23 mars, les représentants ligériens de la Capeb et de la Cnatp. Ces promoteurs et défenseurs de l’artisanat du bâtiment fustigent dans cette missive adressée aux fabricants et industriels, aux négociants et intermédiaires, aux maîtres d’ouvrage, à leurs clients et à leurs "collègues", une "situation brutale et anxiogène". En cause, la hausse continue des coûts de leurs fournisseurs. Ce dans un contexte de sortie de crise sanitaire synonyme de regain d’activité et de conflit en Ukraine qui tend certains marchés (hausse du carburant, de l’énergie et des matériaux)
Ce renchérissement "important, régulier mais imprévisible, souvent impossible à répercuter", avec un prix "parfois limité à 24 heures", écrivent-ils, conduit à un devis presque aussitôt "caduc", des résultats d’exploitation "plombés", des marges "réduites" et des clients "mécontents". "Tout chantier signé nous fait courir le risque de travailler à perte", résument les signataires.
Une TVA à taux réduit
Au-delà du constat, la Capeb et la Cnatp appellent à "une solidarité et à une honnêteté économique de l’ensemble des acteurs pour ne pas conduire à une situation dramatique pour nos entreprises et nos salariés. Nos petites structures sont un pilier de l’économie. Nous appelons nos élus et politiques à considérer sérieusement notre poids. Le gouvernement n’a pas pris la mesure des conséquences de ce contexte sur l’activité de nos entreprises."
Et le courrier de lister un certain nombre de propositions : remboursement d’une partie de la taxe sur les carburants pour les véhicules professionnels, exiger des fournisseurs qu’ils préviennent au moins trois mois à l’avance les entreprises du bâtiment de toute augmentation des prix et qu’ils maintiennent une stabilité des prix également durant au minimum trois mois, appliquer une TVA à taux réduit de 5,5 % pour l’ensemble des travaux de rénovation…
En Pays de la Loire, la Capeb et la Cnatp représentent plus de 6 000 entreprises.