Groupe Atlantic : "Nous voulons développer notre chiffre d’affaires Ventilation"
Interview # Industrie # Innovation

Éric Rampelberg directeur général Climatisation et Traitement d’Air chez groupe Atlantic "Nous voulons développer notre chiffre d’affaires Ventilation"

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Le marché est vaste avec 600 00 écoles et presque autant d’Ehpad à équiper. Pour autant, le groupe vendéen Atlantic, qui fabrique des chaudières, des radiateurs et des appareils de confort thermique, doit encore lever des freins pour se développer sur le marché de la ventilation et du traitement de l’air. Eric Rampelberg, en charge de cette activité chez Atlantic s’en explique.

Eric Rampelberg, directeur général climatisation et ventilation du groupe Atlantic — Photo : DR

Quelles sont les ambitions du groupe Atlantic (13 000 salariés ; 3 Md€ de CA en 2022) sur le marché de la qualité de l’air intérieur ?

Le groupe Atlantic, dont le siège est à La Roche-sur-Yon, en Vendée, a concentré sur un seul site, à Meyzieu, près de Lyon, tous ses savoir-faire en lien avec le traitement de l’air intérieur : la production des équipements, la R & D, un laboratoire de la qualité de l’air intérieur et les services. Au total, ce sont 700 personnes qui sont mobilisées autour de l'activité Ventilation pour un chiffre d’affaires de 130 millions d’euros en 2022. Le groupe Atlantic a 35 % de parts de marché sur le secteur résidentiel, avec 900 000 unités vendues par an. Sur le marché tertiaire, nous vendons 70 000 centrales de ventilation par an, ce qui représente 15 % de parts de marché. Nous avons l’espoir d’augmenter de 10 % le chiffre d’affaires de l’activité ventilation, malgré les freins qui restent à lever.

La qualité de l’air intérieur a été au centre des débats pendant toute la période de la crise sanitaire. Le marché n’est-il plus porteur ?

Nous sommes confrontés à un paradoxe : le Covid avait effectivement placé le sujet de la qualité de l’air intérieur au centre des débats. À juste titre, puisque nous passons 80 à 90 % de notre temps dans un espace fermé, puisque l’air intérieur est jusqu’à dix fois plus pollué que l’air extérieur et les bâtiments récents sont de plus en plus étanches. La qualité de l’air intérieur représente donc un enjeu de santé publique majeur. La réglementation a rendu obligatoire, en 2018, la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans les crèches et écoles maternelles. L’obligation a été étendue en 2020 aux collèges, lycées et centres de loisirs. Mais, avec la guerre en Ukraine, les problématiques de sobriété énergétique ont pris le dessus. Il reste beaucoup de pédagogie à faire pour expliquer la nécessité d’équiper les locaux avec des solutions de ventilation performantes. Ouvrir les fenêtres, cela ne suffit pas !

Quelles solutions proposez-vous ?

Le défi est d’assurer le renouvellement et l’épuration de l’air intérieur, tout en préservant le rendement énergétique des bâtiments. Pour cela, nous avons misé sur l’innovation. Le groupe Atlantic investit, chaque année, 4 % de son chiffre d’affaires dans la R & D. À Meyzieu, trois personnes sont dédiées à la recherche sur la qualité de l’air intérieur. Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il nous fallait mener trois actions de front : limiter les sources d’émission de polluants, assurer le renouvellement de l’air avec des solutions peu énergivores, l’épurer pour agir efficacement sur les particules fines, les COV, les virus, les bactéries, les moisissures… Nous avons ainsi développé deux versions d’épurateur (Novabso et Novengo) faisant appel à des technologies différentes. S’y ajoute une brique logicielle qui permet de simuler le taux de CO2 pour dimensionner les équipements. Le marché potentiel est énorme avec 600 000 écoles et autant d’Ehpad à équiper. Pour le pénétrer, nous adoptons une démarche volontariste de sensibilisation auprès des pouvoirs publics et des professionnels.

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