Geps Techno : Le Nazairien lève deux millions d'euros
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Geps Techno : Le Nazairien lève deux millions d'euros

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énergie Concevant des systèmes produisant de l'électricité en mer, l'entreprise Geps Techno vient de lever deux millions d'euros.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Nouveaux moyens financiers pour Geps Techno. Depuis sa création en 2011 par Jean-Luc Longeroche, un ancien cadre du chantier naval STX, et Philippe Magaldi, cette entreprise de 14 salariés planche sur des solutions visant à créer de l'électricité en mer. Pour finaliser la R & D sur deux produits et assurer leur lancement commercial, elle vient de lever deux millions d'euros.




Une soixantaine d'investisseurs

Cette somme comprend à la fois une augmentation de capital de 600.000 euros, réalisée auprès d'une soixantaine d'investisseurs privés déjà présents au capital, d'un apport en quasi fonds propre de STX France, d'emprunts bancaires contractés auprès du Crédit Mutuel et de BNP Paribas et d'avances remboursables et de subventions accordées par la banque publique Bpifrance. Les fondateurs conservent 80 % du capital.




L'énergie des vagues

Cette somme permettra à Geps Techno de finaliser les tests d'une plate-forme produisant de l'électricité grâce à l'énergie des vagues. D'une puissance de 150 killowatts, un prototype de 18 mètres de long sur 10 de large sera ainsi testé dans des conditions réelles, en 2017 au large du Croisic. « Nos cibles sont l'aquaculture, l'offshore pétrolier ou encore les bouées de surveillance. Bref, tout ce qui est loin des côtes et déconnecté des réseaux énergétiques. On va venir concurrencer les moteurs diesel. Il nous reste à démontrer l'efficacité de notre technologie à nos prospects avec des essais en mer », explique Jean-Luc Longeroche, qui sous-traitera la fabrication de ses produits chez des industriels comme STX ou le chaudronnier Mécasoud.




Stabilisateur de navire

Dans le même temps, le dirigeant nazairien se prépare à lancer un autre produit. Il s'agit d'un stabilisateur pour navire, une caisse à moitié remplie d'eau s'étalant sur la largeur du bateau et qui, comme son nom l'indique, permet de le stabiliser. Les stabilisateurs conçus par Geps Techno ont une particularité : ils utilisent le mouvement de l'eau pour créer de l'électricité. « C'est 3 % d'économie d'énergie sur un navire. Ce n'est pas beaucoup, mais le retour sur investissement est très intéressant », assure Jean-Luc Longeroche, qui cible les navires océanographiques, militaires, de pêche ou les ravitailleurs de plate-forme pétrolière. En septembre, un premier prototype sera testé sur un navire de l'Ifremer. Geps Techno vient de signer quatre commandes de stabilisateurs, mais dépourvues de l'option de récupération d'énergie.




Deux millions de CA en 2016 ?

Ces tests en mer permettront à Geps Techno de finaliser une longue phase de R & D, activité qui occupe ses équipes depuis cinq ans. Depuis la création, « on a surtout vécu de nos capitaux, de subventions, d'avances remboursables et un tout petit peu de prestations d'ingénierie », indique Jean-Luc Longeroche. La TPE nazairienne a livré sa première commande, à l'Ifremer à la mi 2015. Il s'agit d'une bouée houlomotrice qui est la petite soeur de la plate-forme qui sera testée au Croisic. Sur son exercice 2015, Geps Techno a réalisé 200.000 euros de chiffre d'affaires. Cette année, ses dirigeants, qui viennent de recruter un directeur export, tablent sur deux millions d'euros.



S.V.

Geps Techno



(Saint-Nazaire) P-dg : Jean-Luc Longeroche 14 salariés 200.000 euros de CA 09 66 93 97 74 www.geps-techno.com

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