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Frédéric Pinault (TSI) : « J'ai gagné un marché public grâce à la RSE »
Témoignage Loire-Atlantique # BTP # Gestion

Frédéric Pinault (TSI) : « J'ai gagné un marché public grâce à la RSE »

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En 2000, Frédéric Pinault reprend la société TSI. Par conviction, il s'engage dans une démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Celle-ci s'avère aujourd'hui payante. TSI vient en effet de remporter un appel d'offres auprès de Nantes Métropole grâce aux critères RSE.

— Photo : Le Journal des Entreprises

« J’ai repris en 2000 la société TSI à Donges (Loire-Atlantique), dont le métier historique est le traitement anticorrosion. Nous intervenons essentiellement auprès de grands comptes : des industriels comme Total, Airbus, Veolia, Engie, la SNCF, etc., ainsi que des collectivités, pour rénover des ouvrages d’art. L’entreprise compte 25 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros. Au printemps 2014, nous avons répondu à un appel d’offres émanant de Nantes Métropole et portant sur la restauration du Pont de la Motte-Rouge (réparation de la charpente et remise en peinture de l’ouvrage). Les travaux devant débuter début 2015. Dans notre proposition, nous avions inclus une méthode de décapage avec recyclage permettant de diviser par 25 le volume des déchets, l’utilisation de matériels électriques moins bruyants que les compresseurs thermiques et nous avions choisi, comme sous-traitants (un échafaudeur, un confineur, un charpentier métallique), trois entreprises nantaises. Nous étions les seuls dans ce cas.

« Nous n’étions pas les moins disant »

Nantes Métropole a choisi son prestataire sur des critères financiers, techniques mais aussi RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Et c’est grâce à l’aspect environnemental que nous avons remporté le marché alors que, je l’ai appris par la suite, nous n’étions pas les moins disant. Une chance quand on sait qu’un tel chantier représente plus de 30 % de notre chiffre d’affaires. Le gain de ce marché couronne la démarche RSE que nous déployons dans l’entreprise depuis plusieurs années. Je suis venu à la RSE par le biais du CJD (Centre des Jeunes Dirigeants). Dans ce cadre, j’ai participé à une commission pilote en France, financée par la région des Pays de la Loire et l’Ademe. Suite à cette expérience, nous avons beaucoup travaillé, en interne, sur le bien-être des salariés et leurs compétences. En lien avec la Carsat, nous avons ainsi mis en place des équipements plus adaptés pour réduire les efforts et la pénibilité du travail. Nous avons également beaucoup formé et spécialisé nos salariés. J’ai également pris conscience du fait que, pour progresser en RSE, je devais m’orienter vers des marchés à plus forte valeur ajoutée.

RSE et innovation

Cela m’a conduit il y a quatre ans à diversifier mes activités vers des revêtements spéciaux et des solutions composites. Ces techniques innovantes permettent de réparer ou reconstruire des équipements en leur conférant des caractéristiques supérieures à l’existant. Les résines composites, notamment, constituent une alternative au remplacement des équipements ou à des réparations coûteuses. En ce sens, la RSE mène à l’innovation. Car, pour progresser, on est obligé de réfléchir différemment, de sortir du cadre, de changer ses façons de procéder. »

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