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Fabrice Brangeon (Someva) : « C'est difficile pour le chef d'entreprise de porter seul la démarche RSE »
Témoignage Loire-Atlantique # Industrie # Management

Fabrice Brangeon (Someva) : « C'est difficile pour le chef d'entreprise de porter seul la démarche RSE »

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Convaincu du bien-fondé et de l'utilité de la RSE, Fabrice Brangeon, dirigeant de l'entreprise de menuiserie Someva (85 salariés), implantée à Vallet, en Loire-Atlantique, n'en éprouve pas moins des difficultés à déployer la démarche. Explications.

Fabrice Brangeon, dirigeant de l'entreprise de menuiserie Someva — Photo : Someva

« Je crois fermement à la RSE. C’est l’avenir et je pense que les entreprises ne pourront pas faire l’économie d’une telle démarche », affirme Fabrice Brangeon. Il y a trois ans, le dirigeant de l’entreprise de menuiserie Someva (85 salariés, 9,7 M€ de CA), implantée à Vallet, en Loire-Atlantique, adhère à Planet RSE, une association qui promeut la responsabilité sociétale des entreprises, en mettant en place des grilles d’évaluation.

L’analayse de sa société lui fournit un point de départ pour lancer une démarche RSE et la réalisation d’audit pour le compte d’autres membres de l’association lui permet de découvrir des bonnes pratiques. Pour approfondir sa vision de la RSE et « faire bouger les lignes », le chef d’entreprise s’engage également dans une autre association de chefs d’entreprise, Dirigeants Responsables de l’Ouest.

Bilan mitigé de la RSE chez Someva

Les choses n’avancent toutefois pas aussi vite qu’il le pensait. « Si je fais le bilan au sein de mon entreprise, c’est mitigé. Nous avons bien avancé sur le plan sociétal et humain, avec notamment des actions liées à la qualité de vie au travail. En ce qui concerne, l’environnement, c’est plus compliqué », reconnaît Fabrice Brangeon, qui se sent un peu seul pour porter la démarche.

« J’aurais aimé que l’on me bouscule plus sur les critères environnementaux de la RSE. »

« Nous allons prochainement agrandir nos bâtiments. Je pensais installer 100 à 200 m² de panneaux photovoltaïques sur nos toits. Mais les architectes m’ont dissuadé de le faire, en pointant du doigt la durée du retour sur investissement, les coûts de maintenance que cela générait… Ils ne m’ont pas du tout incité à prendre en compte les critères RSE, alors que j’aurais aimé que l’on me bouscule là-dessus », regrette le dirigeant de Someva. Il a finalement renoncé aux panneaux solaires.

Solitude du dirigeant pour impulser la RSE dans l'entreprise

Même difficulté à impliquer les salariés dans le processus. « En matière de RSE, l’impulsion vient de moi. Il faut toujours être à la manœuvre, être créatif. C’est difficile, car je ne peux pas être au point sur tous les sujets », avoue le chef d’entreprise.

Pour remédier à cette situation, des groupes de travail sur l'environnement et le bien-être au travail vont être prochainement constituées au sein de la menuiserie. Elles seront composées de salariés volontaires et sensibles aux problématiques RSE.

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