Écoles : Audencia, Centrale et les Mines se rapprochent
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Écoles : Audencia, Centrale et les Mines se rapprochent

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Audencia, Centrale Nantes et l'école des Mines de Nantes créent un consortium et une marque commune. Les partenaires souhaitent ainsi renforcer leur rayonnement et peser plus lourd dans les grands projets structurants.
— Photo : Le Journal des Entreprises

L'initiative serait une «première en France», si l'on en croît Jean-Pierre Helfer, dg d'Audencia. Le mois dernier, l'école privée de management s'est en effet rapprochée des antennes nantaises de deux établissements supérieurs publics: Centrale et les Mines. Donnant naissance à un pôle de 4.850 élèves, ce mouvement se concrétise avec la création d'un GIE et de la marque commune NATech (pour Nantes Atlantic Technology), que chaque école accolera désormais à son nom pour une meilleure visibilité internationale. «Nous travaillons déjà régulièrement ensemble depuis cinq ans, avec des échanges d'étudiants, des diplômes, des projets de recherche et un incubateur d'entreprises commun. Aujourd'hui, nous devons aller plus loin: face aux évolutions mondiales de l'enseignement supérieur, il sera terriblement difficile pour une école de rester seule», explique Jean-Pierre Helfer. Avec cette union, les trois écoles souhaitent dans un premier temps se doter d'une puissance académique permettant d'attirer des étudiants étrangers à haut profil dans un contexte d'intensification de la concurrence internationale. Le consortium mettra ainsi en place des directions de la recherche et des programmes internationaux communs. «L'objectif est d'arriver très rapidement à 500 doctorants, contre 350 aujourd'hui», indique Stéphane Cassereau, directeur de l'école des Mines de Nantes. Le consortium devrait également permettre de peser plus lourd sur de grands dossiers structurants : contrat quadriennal, pôles d'excellence académiques financés par le grand emprunt, rapprochement Nantes/Rennes, pôles de compétitivité régionaux. «Sur ce dernier dossier, nous sommes arrivés en désordre. Nous devons mieux organiser nos relations avec les pôles et leurs entreprises membres», reconnait Stéphane Cassereau.




Un pas vers la fusion ?

Reste à savoir si la mise en place de cette politique commune peut se faire rapidement afin d'atteindre les objectifs affichés. «Outre le GIE, qui aura une direction partagée, nous allons nommer des administrateurs communs aux conseils d'administration des trois écoles. Cela permettra d'aller plus vite», assure Patrick Chedmail, directeur de Centrale Nantes. Plus vite, mais aussi plus loin, avec à terme une véritable fusion ? Sur ce plan, pas de plans sur la comète. «Le consortium permet de répondre au défi des dix prochaines années... mais les choses évoluent si vite que nous ne nous interdisons rien», concède Jean-Pierre Helfer.

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