C’est l’heure d’aller chercher un peu d’engrais pour Dr. Jonquille & Mr. Ail. La start-up nantaise, spécialisée dans les conseils de jardinage via une application, et la vente de semences via son site internet, cherche actuellement un peu moins d’un million d’euros pour poursuivre sa croissance. La société, fondée en 2019, propose actuellement sur son site des semences certifiées bio de légumes, de plantes aromatiques, mais aussi de fleurs mellifères et de vivaces.
Kits de jardinage
"Nous allons bientôt intégrer une partie "magasin" directement sur notre application, pour que les utilisateurs passent rapidement de la théorie à la pratique sans avoir besoin de changer de plateforme. Outre les semences, nous vendons aussi des kits de jardinage et des livrets thématiques", explique Daniel Yamba, cofondateur de la start-up avec trois amis d’enfance (Hugo Sauzeau, Gaël Brelet et Théo Couton). Cette dernière a enregistré 9 500 commandes l’année dernière, pour 400 000 € de chiffre d’affaires avec sept équivalents temps plein (ETP). Elle vise 600 000 € et 9 ETP pour 2023, et plus d’un million d’euros en 2024. "La levée de fonds devrait permettre d’accélérer notre croissance jusqu’à l’horizon 2027", ajoute le dirigeant.
Pédagogie et accompagnement
Les quatre membres fondateurs de Dr. Jonquille & Mr. Ail voient dans le jardinage une pratique qui rassemble nombre de leurs valeurs, une activité à la fois manuelle, écologique, et qui permet de se reconnecter à la nature.
Leur application lancée l’année dernière qui livre des conseils aux débutants, compte déjà plus de 100 000 téléchargements. Tous ces outils et conseils mis gratuitement à disposition des jardiniers en herbe, vise à augmenter ensuite la récurrence des commandes. "La levée de fonds nous permettra aussi de renforcer notre plateforme. Par exemple, notre moteur de recherche, qui propose des espèces intéressantes pour l’utilisateur selon son profil et son appétence au jardinage, pourra être étoffé", complète Daniel Yamba. Cette future augmentation de capital servira également à proposer des variétés de semences adaptées au climat de la région du néojardinier. "Les conseils portent aussi sur l’aménagement des jardins, afin de contribuer au mieux au développement de la faune qui y vit", ajoute le cofondateur, qui voit dans leur offre autant de produits que de pédagogie.
Entreprise à mission
Du côté des fournisseurs, la société travaille actuellement avec une dizaine de producteurs. Une fois les semences réceptionnées, la start-up n’utilise pas de plastique, et envoie les commandes dans des sachets en fibres de bois. "Notre leitmotiv est d’avoir une utilité sociale et un impact neutre. Aujourd’hui, nous finalisons les statuts de la société pour être une entreprise à mission, et une entreprise de l’économie sociale et solidaire", ajoute Daniel Yamba. Dans ce sens, elle se refuse de vendre des plants. "Le conditionnement compliquerait l’envoi des commandes. Cela aurait moins d’intérêt autant au niveau économique qu’écologique, car le plant ne serait pas forcément adapté à l’environnement de l’utilisateur". Et ce dernier ne pourrait pas se rendre compte à quel point il a finalement la main verte.
