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Culture In étend sa toile grâce à son matériau écoresponsable innovant
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Culture In étend sa toile grâce à son matériau écoresponsable innovant

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Nouveaux marchés autour de l’automobile, partenariat avec des industriels, stratégie commerciale plus poussée : Culture In, en Vendée, déploie plusieurs projets simultanément. Son matériau composite écoconçu de décoration devrait voir ses applications se démultiplier.

David Ambs, fondateur de Culture In : "Nous avons conçu un matériau composite 100 % d’origine végétale." — Photo : Cyril Raineau

Dérouler les projets de l’entreprise de textile Culture In, c’est un peu comme tirer les fils de l’innovation. Développant un matériau écoconçu dont le procédé de fabrication est breveté, l’entreprise d’une dizaine de collaborateurs située à Montaigu en Vendée, est accompagnée depuis janvier par des partenaires qui lui offrent les moyens de ses prochaines ambitions. Pays de la Loire Développement, Atlantique Vendée Innovation, Synergence Invest et Pays de la Loire Participations ont investi conjointement plus d’un million d’euros et ont intégré le capital de Culture In. David Ambs, son fondateur en 2014, en demeure l’actionnaire majoritaire.

"La première tôle textile"

L’entreprise a conçu le Varian, un matériau issu d’un tissage associant fils de lin et résine végétale, "développé essentiellement dans le but d’offrir un nouveau produit auprès des créatifs", résume le dirigeant. Ce matériau d’origine 100 % végétale possède une capacité de mise en forme singulière. "S’obtiennent des formes complexes assez facilement, c’est-à-dire en chauffant peu la matière (avec des températures autour de 90 à 100 °C), ce qui permet la personnalisation du produit." Sa fabrication n’entraîne ni utilisation d’eau ni de solvant. "J’aime à dire que nous avons inventé la première tôle textile", résume David Ambs. Le Varian possède en outre des caractéristiques d’absorption acoustique et, étant ajouré, permet une transmission de la lumière si une led y est intégrée.

Le matériau est en premier lieu utilisé comme revêtement mural, de plafond et séparateur d’espaces, essentiellement à destination de l’immobilier tertiaire. Culture In équipe ainsi des bureaux et sièges sociaux dans toute la France et principalement à Paris. "Nos prescripteurs sont les architectes d’intérieur. Notre bureau d’études les accompagne pour élaborer des projets sur mesure qui complètent notre gamme de produits finis." Culture In, qui sous-traite une large partie de sa production, va équiper son atelier à Montaigu "pour être plus flexible et plus rapide dans la remise de nos offres".

De nouveaux marchés à conquérir

Un autre levier de croissance porte sur un nouveau marché, l’habillage des intérieurs d’automobiles : panneaux de portes, planches de bords… Des contacts sont déjà établis avec des sous-traitants du secteur. "Nous avons aussi travaillé sur des couchettes de poids lourd", complète David Ambs. Les développements sur la voiture ouvrent d’autres champs de recherche sur le nautisme et les bateaux de plaisance notamment.

Pour doper son activité, l’entreprise vendéenne ambitionne également de mettre en place des partenariats avec des industriels disposant d’un catalogue de produits fini. Exemple concret, "depuis l’an passé, nous fabriquons des abat-jour pour un professionnel du luminaire." L’idée est de démultiplier les usages du Varian pour passer à une vision industrielle du process.

Stratégie commerciale

Culture In axe également son développement sur une stratégie commerciale plus poussée. "Nous souhaitons développer un réseau de distribution de nos produits auprès des professionnels de l’aménagement intérieur, lequel se construit depuis 2021 et va vraiment se mettre en place en 2022." Présent aussi à l’étranger, en Belgique et au Luxembourg, Culture In envisage de se déployer en Allemagne avant fin 2022.

"Nous travaillons sur une matière un peu plus rigide pour accéder au marché du meuble ; nous souhaitons concevoir une version recyclée de notre matière, qui pourrait être utilisée pour les sols…" Des projets qui n’en sont qu’à leurs prémices et qui pourraient compléter tous ceux programmés pour 2022. Lesquels fondent les prévisions de David Ambs sur un chiffre d’affaires qui pourrait évoluer de 400 000 euros en 2021 à 1 million cette année.

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