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CPME 44 : « les réseaux féminins n’y arriveront qu’avec les hommes »
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CPME 44 : « les réseaux féminins n’y arriveront qu’avec les hommes »

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Passée par beaucoup de réseaux féminins, Pascale Melka la responsable de la commission Entrepreunariat Féminin au sein de la CPME44 a un avis plutôt mitigé sur ces réseaux.

Photo : Amandine Dubiez

Pascale Melka est co-dirigeante du groupe Ducis Développement, de la PME de collecte des huiles alimentaires Valoléique et dirigeante de Ducis Formation, une TPE de Saint-Herblain spécialisée dans le conseil en formations. Elle est aussi responsable de la commission Entrepreunariat Féminin au sein de la CPME44. La dirigeante est passée par beaucoup de réseaux féminins. « J’ai fait le tour de pas mal de réseaux », observe-t-elle. Et son bilan est sans appel : « les réseaux féminins ne marchent pas tels qu’on pourrait le souhaiter, ils y en a beaucoup et chacun spécialisé dans son domaine mais avec les mêmes attentes des femmes : développer son business ».

Trop de réseaux tuent le réseautage

La première des raisons selon elle, est que ces réseaux manquent de chef de file. « Le problème c’est souvent que celles qui essayent d’aider sont déjà en faiblesse, ont une petite activité qui démarre. Il faut laisser la parole aux femmes qui sont à la tête des PME. » L’autre raison, c’est la multitude des réseaux féminins, qui se sentent parfois concurrents. Trop de réseaux tueraient finalement le réseautage. « Il y a un réseau pour les femmes numériques, un autre pour les start-up, un autre pour les jeunes créateurs etc, chacun bricole dans son coin. C’est déjà bien, mais cela ne suffit pas pour avoir assez d’impact. Il n’y a pas assez de collaboratif, de mutualisation des outils et des moyens ». Enfin, la dernière raison est selon elle que les réseaux féminins excluent les hommes. « On n’y arrivera qu’avec les hommes. Il s’agit de se parler entre chefs d’entreprises avant tout et de faire comprendre aux femmes qu’elles doivent dépasser les propres limites qu’elles se fixent et de sensibiliser les hommes à leur prisme ».

C’est fort de ce constat que Pascale Melka lance, en juin prochain à Nantes, une journée de réflexion autour de l’entrepreneuriat féminin. Elle compte fédérer tous les réseaux locaux, les clubs féminins, mais aussi les réseaux d’aides aux entreprises comme le FONDES, l’ADIE, le réseau Entreprendre, etc. Son nom : « Cheffe d’entreprise, la journée des entreprenheureuses»

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