Coronavirus : 75 % des établissements touristiques ont cessé leur activité mi-mars dans les Pays de la Loire
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Coronavirus : 75 % des établissements touristiques ont cessé leur activité mi-mars dans les Pays de la Loire

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Le secteur du tourisme, qui pèse 6,3 % du PIB des Pays de la Loire et 65 000 emplois pendant la saison, est fortement affecté par la crise du coronavirus. Interruption de l’activité pour les trois quarts des établissements, perte de chiffre d’affaires, recrutements suspendus…, une étude publiée par l’agence économique régionale Solutions & Co fait le point sur la situation dans la région.

Photo : Pierre Gicquel

Dans les Pays de la Loire, près des trois quarts des professionnels du tourisme étaient en activité avant la période de confinement. Ces établissements ont tous fermé et ceux qui devaient ouvrir avant la mi-avril pour les vacances scolaires ont dû renoncer à le faire. C’est ce qui ressort de l’enquête réalisée entre le 1er et le 8 avril par l’Observatoire régional du tourisme auprès de 5 500 professionnels du secteur, dont 1 300 ont répondu. Ce baromètre met en évidence le fort impact de l’épidémie de coronavirus sur une activité qui représente 6,3 % du PIB régional et 65 000 emplois pendant la saison.

40 % de chiffre d'affaires en moins

73 % des entreprises touristiques interrogées ont été contraintes de prendre des mesures de chômage partiel. Cet état de fait concerne toute la chaîne du tourisme : hôtels, campings, restaurants, offices de tourisme, lieux de visite… Cette situation affecte également le recrutement de personnel saisonnier juste avant le démarrage de la saison : 30 % des embauches ont ainsi été purement et simplement annulées, tandis que 70 % d’entre elles étaient différées. Ces reports et annulations concernent tout particulièrement l’hôtellerie.

Ce contexte a généré une perte de chiffre d’affaires importante, supérieure à 40 % pour 8 professionnels interrogés sur 10. Plus d’un quart d’entre eux estime même la perte à près de 100 %. C’est notamment le cas d’une chambre d’hôte sur deux en milieu rural. Les hôtels et restaurants, quelle que soit la zone géographique, indiquent une perte de plus de 50 %. L’impact financier est d’autant plus important que les entreprises du secteur sont en majorité des TPE.

Incertitudes sur les réservations

Quatre professionnels sur 10 enregistrent un taux de 80 % d’annulation ou de report des réservations. Les établissements les moins affectés sont les campings : plus d’un sur deux déclare moins de 20 % d’annulations. Par ailleurs, les clients ayant opté pour un report de leurs réservations n’ont pas choisi de date déterminée, ne donnant pas de visibilité aux professionnels sur leur activité future. Pour le moment, l’été et le mois de septembre semblent partiellement préservés avec plus de 50 % des réservations maintenues pour une grande majorité de professionnels (84 %). Avec 90 % des réservations préservées, les établissements situés sur le littoral s’en sortent mieux que leurs homologues en ville ou à la campagne.

Les réservations de la clientèle étrangère sont, pour leur part, fragilisées par le contexte international et l’incertitude sur l’ouverture des frontières. En comparaison avec avril 2019, plus de 75 % des professionnels observent des réservations inférieures, voire très inférieures pour les mois de juin à septembre.

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