La société de formation, Conseil Sécurité Formation, créée en 2007 à Montaigu, employait 12 salariés jusqu’en 2017. En un an, elle a vu ses effectifs diminuer de moitié et son chiffre d’affaires chuter de 36 % pour s’établir à 698 400 €. Le 23 octobre dernier, le tribunal de commerce prononçait sa liquidation judiciaire.
Des caméras dans les sanitaires
En cause : une affaire de mœurs. En 2017, la fille du fondateur découvre, au domicile de son père, des vidéos de l’adjointe de direction, enregistrées à son insu dans les sanitaires. Placé en garde à vue par le commissariat de La Roche-sur-Yon, en 2018, le chef d’entreprise reconnaît les faits. « Tous les salariés ont été choqués, se souvient Nicolas Peslerbe, responsable technique de l’entreprise. Cela a entraîné le départ de plusieurs personnes, notamment des femmes. »
Un an après, le fondateur est condamné à 6 mois d’emprisonnement avec sursis, ainsi qu’à une interdiction de gérance d’un an et 1 500 € de dommages et intérêts.
Des départs successifs
Pour le remplacer à la tête de la société, l’ancien dirigeant nomme un nouveau gérant. Olivier Leclerc prend ses fonctions en mai 2018, avant de quitter l’entreprise en février, à la suite d’un arrêt maladie. Stéphane Gatineau est, à ce moment-là, nommé manager de transition, puis prend la responsabilité de la société, lorsque son prédécesseur quitte l’entreprise. Mais Stéphane Gatineau quitte, lui aussi, ses fonctions en septembre dernier.
Une démission qui a accéléré le placement en liquidation judiciaire de l’entreprise, en mauvaise situation financière depuis l’affaire.