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Comment Océplast a repensé sa stratégie en s'appuyant sur ses clients
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Comment Océplast a repensé sa stratégie en s'appuyant sur ses clients

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Après un séjour dans la Silicon Valley, les dirigeants d’Océplast, une PME spécialisée dans la plasturgie et la fabrication de terrasses et de clôtures basée à Aizenay (Vendée), ont décidé de tout changer : ils ont misé sur le « design thinking », une approche qui place le consommateur est au cœur de la stratégie. Une nouvelle dynamique qui a incité la société à se réinventer.

— Photo : Océplast

Ils ne pensent plus produits mais bien consommateurs. Et, depuis, tout a changé. Océplast, une PME spécialisée dans la plasturgie et la fabrication de terrasses, clôtures, portails et portillons, basée à Aizenay (Vendée), s’est lancée dans le « design thinking ». L’idée : mettre le client au centre de la stratégie de l’entreprise. Après une étude auprès des consommateurs, Océplast a redéfini sa gamme de produits, en fonction des ambiances souhaitées par les potentiels acheteurs. « Nous nous sommes rendu compte que l’aménagement extérieur était vraiment important pour les particuliers, c’est quelque part le reflet de ce qu’ils sont », assure Bertrand Dubin, le codirigeant d’Océplast (45 salariés, 13 M€ de CA), qui travaille aussi pour des professionnels. Les clients peuvent donc désormais choisir une ambiance contemporaine, naturelle ou élégante alors qu’ils n’achetaient auparavant que des produits.

Océplast a également lancé un outil 3D pour permettre à ses clients de modéliser sur écran leurs espaces extérieurs. Grâce à cela, ils peuvent « essayer » les clôtures, portails ou portillons fabriqués par la PME et voir virtuellement le résultat, dans leur jardin. « L’idée est qu’ils puissent choisir les éléments les plus adaptés à leur espace. »

Inspiré de la Silicon Valley

C’est dans la Silicon Valley que Bertrand Dubin et son associé, Stéphane Coutand, ont trouvé de l’inspiration. « Nous y avons appris que les start-up n’étaient pas concentrées uniquement sur leurs applications et leurs algorithmes. Elles identifient les besoins des consommateurs en allant vers eux et en leur posant directement la question », éclaire le dirigeant, qui a appliqué cette technique en Vendée, avec l’aide de l’association Design-In et l’agence nantaise 6° Designers. « Nous avons commencé par réunir nos collaborateurs et nous avons fait une journée « d'idéation » pour que tout le monde puisse imaginer les produits et les services que l’on pourrait faire. » Au total, Océplast a passé deux ans à réfléchir à sa nouvelle stratégie. Avant de la lancer, fin janvier. Un investissement lourd en termes de temps mais « difficilement quantifiable financièrement. »

Un investissement’d’1,3 M€

En parallèle, la PME a repensé son organisation et investit dans la cobotisation pour soulager ses équipes et gagner en efficacité. Afin de réduire la pénibilité au travail et les risques musculo-squelettiques, des robots viennent en aide aux salariés pour les tâches les plus rébarbatives ou douloureuses. Une modernisation qui s’accompagne d’un agrandissement de 750 m². À partir de fin juin, la société devrait s’étendre sur 5 000 m². Au total, Océplast investit 1,3 M€ pour ces projets.

Grâce à ces changements, l’entreprise qui a doublé son chiffre d'affaires entre 2014 et 2018 espère rester sur une croissance annuelle à deux chiffres. « L’idée, c’est de conserver notre dynamisme, nous savons que pour cela, il faut se réinventer tout le temps. »

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