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Comment Loiretech a racheté une entreprise deux fois plus grosse que la sienne
Nantes # Industrie # Fusion-acquisition

Comment Loiretech a racheté une entreprise deux fois plus grosse que la sienne

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En rachetant et intégrant la filiale nantaise d’Allio, Marc Moret a triplé la taille de Loiretech, son entreprise. Il a dû revoir toute sa stratégie, ses process et son organisation. Un an après, Loiretech s’exporte en Chine, en Amérique du Nord et en Russie. Retour sur une mutation.

— Photo : Le Journal des Entreprises

En avril 2015, Loiretech, entreprise de 50 salariés spécialisée dans la fabrication de pièces composites rachète une filiale d'Allio et ses 140 salariés qui travaillent sur des pièces métalliques. Comment fusionner les deux entreprises alors que l'une se trouve à Mauves sur Loire, à l'ouest de Nantes, et l'autre à l'opposé à Malville?

Mixer les équipes

« Dès le rachat, on a décidé de mixer les équipes. Sinon cela n’aurait pas pris. Une partie des équipes du site de Mauve sur Loire a déménagé à Malville, le site d’Allio, et vice-versa », se souvient Marc Moret, P-dg de Loiretech. Immédiatement, il implique tous les salariés dans la mutation. « Il a fallu revoir tous les process et le système qualité », se rappelle le P-dg. Il désigne des responsables chargés de redéfinir ses process. Tous les trois mois, il fait le point avec eux, et régulièrement organise des réunions pour rappeler aux nouveaux employés les valeurs de l’entreprise.

Tous les process revus et corrigés

Au final huit process opérationnels et quatre process support ont été redéfinis. Et toute la stratégie de ce nouveau groupe a changé. « Auparavant, avec Loiretech, nous étions sur un marché de niche, celui des pièces composites de grande dimension pour les industriels de l’aéronautique et de la défense. Allio, lui, était sur un marché beaucoup plus concurrentiel, celui de l’outillage pour pièces métalliques, et travaillait surtout avec l’automobile, secteur alors en crise», explique Marc Moret.

Diversification dans les énergies renouvelables

Le P-dg décide donc de revoir le positionnement de sa société. L’ex-Allio se spécialise dans la fabrication additive et regagne des marchés avec PSA et Renault. Le pôle composite de Loiretech, lui étudie, au sein de l’IRT Jules Verne dont elle fait partie avec le GIE Albatros, une diversification sur le marché des énergies renouvelables, avec la fabrication de pales d’hydrolienne en composite.

La stratégie commerciale est aussi totalement bouleversée. Marc Moret nomme des commerciaux aux Etats-Unis, au Canada, près de Montréal où il a déjà une antenne, mais aussi en Chine et en Russie plus récemment.

Le rachat a aussi modifié le capital de Loiretech. Marc Moret reste majoritaire avec 77% des parts. Le Fonds ACE Management est monté au capital à hauteur de 16%. La Région aussi, qui en détient désormais 6%. Les employés eux, en détiennent 1%. Le chiffre d’affaires est passé de 14 millions en 2015 à 16 millions en cette fin d’année 2016.

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