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Comment le groupe Lacroix compte doubler son chiffre d'affaires en moins de cinq ans
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Comment le groupe Lacroix compte doubler son chiffre d'affaires en moins de cinq ans

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Le groupe nantais Lacroix veut devenir un leader international des solutions industrielles de l’internet des objets et des équipements électroniques pour les applications critiques des entreprises. Il a présenté son plan stratégique sur 5 ans élaboré pour atteindre un objectif de 800 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2025.

Vincent Bedouin, président de Lacroix, a présenté le plan stratégique du groupe à l'horizon 2025. — Photo : Olivier Hamard JDE

Le groupe Lacroix projette de doubler de taille en moins de cinq ans. Venant de présenter un plan quinquennal appelé Leadership 2025, l’ETI nantaise veut faire passer son chiffre d’affaires de 441 millions d’euros l’an passé à 800 millions d’euros en 2025. "Nous sommes sur un plan d’accélération. Nos marchés eux-mêmes accélèrent et vont continuer de le faire dans les cinq prochaines années", indique Vincent Bedouin, PDG du groupe Lacroix, qui emploie actuellement 4 200 collaborateurs.

Les trois activités du groupe nantais sont appelés à se muscler : l'électronique, avec la fourniture d'équipements pour des clients des secteurs de l'automobile, de la domotiques, de l'aéronautique, de l'industrie ou encore de la santé ; la smart-city, avec la conception de systèmes pour la gestion intelligente de l'éclairage public, du trafic ou de la signalisation ; l'environnement, avec l'élaboration de systèmes de gestion de d'infrastructures d'eau ou d'énergie.

Renforcement de la R & D

Dans ces trois métiers, Lacroix continuera à travailler à la demande de ses clients, mais le groupe compte aussi accélérer le développement de ses propres produits et gammes d’équipements à forte valeur ajoutée. Ceux-ci ont pesé pour 150 millions d’euros dans le chiffre d’affaires du groupe en 2019.

Pour cela, l’ETI nantaise prévoit de multiplier par deux ses dépenses de R & D, soit plus de 5 % de son chiffre d’affaires avec une stratégie de brevets. Elle prévoit d’en déposer une vingtaine par an et souhaite atteindre 50 % de son chiffre d’affaires avec ses propres produits qu'il développe dans ses trois métiers. Le renforcement de la R & D et l’intégration de nouveaux talents va aussi permettre à Lacroix de continuer de mener des projets en collaboration avec de grands acteurs tels que Microsoft, Huawei ou encore Orange, avec lequel le groupe expérimente par exemple actuellement des cas d'usage avec la 5G. "Ces partenaires aiment collaborer avec des ETI, et ils ont la rapidité de décision et la capacité de diffuser les produits", précise Vincent Bedouin.

Le développement de Lacroix passera aussi par l’efficience industrielle. Le groupe compte actuellement dix sites de production, dont quatre en France. Il veut accélérer leur passage à l’industrie 4.0, l’utilisation de l’intelligence artificielle, la robotisation et la digitalisation des flux, à l’image de sa future usine Symbiose à Beaupréau en Mauges (Maine-et-Loire), dont les travaux devraient s’achever fin 2021. En dehors du projet Symbiose, qui représente une vingtaine de millions d’euros d’investissement, le groupe Lacroix prévoit d’injecter chaque année environ 3 % de son chiffre d'affaires dans ses outils de production.

Développement en Allemagne et aux États-Unis

Le plan Leadership de Lacroix prévoit également un accroissement du développement du groupe nantais à l’international, en particulier en Allemagne et aux États-Unis. "Ce sont des marchés incontournables, précise Vincent Bedouin, porteurs dans nos trois métiers et très structurants. Pour être leaders, il ne faut pas voir qu’à travers le filtre français. Nous sommes déjà présents en Allemagne et nous allons nous y renforcer. Le marché américain est intéressant car ils accusent un certain retard dans la télégestion et le pilotage d’infrastructure et vont être très demandeurs dans ces domaines. Ailleurs, nous allons aussi continuer de développer nos actuelles filiales techniques et commerciales." En se renforçant prioritairement en Allemagne et aux États-Unis, Lacroix compte réaliser 70% de son activité à l'export à l'horizon 2025 contre 60% aujourd'hui.

De nouvelles acquisitions

Pour se développer à l’étranger, le groupe prévoit de réaliser des acquisitions. Lors des cinq dernières années, le groupe nantais en a déjà effectué sept, en France et à l’étranger, principalement pour intégrer de nouvelles technologies. "Nous collaborons avec de grands acteurs qui nous permettent d’accélérer sur les technologies que nous développons, précise Vincent Bedouin. La priorité ne sera pas d’ajouter de nouvelles briques à ce que nous savons faire, sauf pour intégrer des technologies à très forte valeur ajoutée. Il s’agira plus par des acquisitions de nous permettre de pénétrer de nouveaux marchés, principalement à l’international."

Le dernier axe du plan Leadership de Lacroix consiste à amorcer la transition pour passer à terme d’une position d’équipementier à celui de fournisseur de solutions à haute valeur ajoutée dans l’intelligence des objets, en développant de nouveaux services permettant de générer des revenus récurrents.

Avec ce nouveau plan stratégique, le groupe nantais veut aussi accroître sa rentabilité, avec l’ambition de dégager en 2025 une marge d’Ebitda de l’ordre de 9 %, marge qui ressortait à 5,9 % en 2020.

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