Le plan de relance de 100 milliards d’euros présenté le 3 septembre par le gouvernement devient concret pour les entreprises tricolores. Le 16 octobre, le préfet de Région Didier Martin a signé les documents officialisant l’aide de l’État apportée à trois d’entre elles basées en Vendée, Gautier, Rabaud et TFCM, qui recevront chacune 800 000 euros.
Meubles Gautier : une unité de fabrication sur-mesure
Avec cette manne, le concepteur et fabricant de meubles Gautier (850 salariés, 120 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019) veut se lancer dans la fabrication de produits personnalisés et sur-mesure. Une ambition qui passe par la création en 2021 d’une unité de fabrication à la commande sur le territoire de la commune de Saint-Prouant, à quelques kilomètres du siège de l’entreprise, au Boupère. Nouvelle ligne de production, nouvelle ligne d’emballage automatisé, chaudière biomasse : l’investissement pour ce nouveau site se chiffre à 12 millions d’euros sur une période de deux ans.
Parallèlement, Gautier envisage de passer de 65 magasins en France à 100 en 2024, ce qui pourrait se traduire par une augmentation de 50 % du chiffre d’affaires réalisé par l'industriel en France. Autre levier actionné pour se développer, passer de 3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020 en e-commerce à 15 millions d’euros en 2024 (dont 10 en France). Pour y parvenir, Gautier va être accompagné par un consultant expert en web et data, consolider sa cellule dédiée au numérique, adapter sa logistique aux besoins du web et se doter de nouveaux outils informatiques.
Rabaud : de nouveaux outils pour la production
Que ce soit pour le BTP, le secteur agricole, les espaces verts ou encore la production de bois, Rabaud (34 M€ de CA en 2019, 220 salariés), dont le siège se situe à Sainte-Cécile, conçoit, produit et commercialise du matériel dont certaines machines brevetées tels un enfonce-pieux ou une dérouleuse de grillage. Grâce à l’aide financière du plan de relance, Rabaud va commander deux plieuses à commande numérique et un robot de pliage. Le but est ainsi d’améliorer les capacités de production, d’internaliser des travaux complexes ou encore de réduire la pénibilité.
TFCM veut passer à l’usine 4.0
Présent dans trois secteurs d’activités – l’aéronautique et la défense, le ferroviaire et le bus urbain – TFCM a, lui, pour ambition de se moderniser. Le spécialiste de la tôle industrielle (200 collaborateurs en France et 50 au Maroc, 30 millions de CA en 2019), basé à Damvix, souhaite basculer vers l’usine 4.0. Ce qui se matérialisera par l’automatisation et la connexion de son activité découpe/stockage, l’automatisation des outils de pliage, la robotisation et la cobotisation (interaction homme-robot) du soudage et l’installation dans l’atelier de 60 écrans tactiles.