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Cogelec veut entrer en Bourse pour devenir une ETI
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Cogelec veut entrer en Bourse pour devenir une ETI

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Le créateur d'interphones sans fil Cogelec va faire son entrée en bourse cet été. La PME vendéenne se donne les moyens de tripler de taille alors qu'elle s'apprête à commercialiser une clé universelle électronique.

Roger Leclerc, PDG et fondateur de Cogelec — Photo : Cogelec

Cogelec est dans la dernière ligne droite avant la validation de son entrée en bourse sur le marché réglementé d'Euronext Paris compartiment C. L'annonce faite mi-mai par l'entreprise après l'enregistrement de son document de base par l'Autorité des marchés financiers marque la première étape du processus. « Il devrait être terminé fin juin début juillet », précise Roger Leclerc, PDG et cofondateur de l'entreprise qui emploie près de 140 collaborateurs et a réalisé 30,6 millions d'euros de CA en 2017, en croissance de 17 % sur un an. Son objectif d'ici 2021 est de tripler son chiffre d'affaires pour atteindre 90 M€. Avec cette opération l'entreprise espère lever 36 M€ en ouvrant son capital à hauteur de 40 %.

Des interphones reliés aux mobiles

Cogelec est basée en Vendée, à Mortagne-sur-Sèvre. L'entreprise conçoit et fabrique des systèmes d'accès électroniques pour lesquels elle revendique le leadership national. Son produit phare est un interphone GSM qui permet à l'utilisateur d'autoriser l'accès à quelqu'un qui sonne depuis son téléphone ou sa tablette. Le modèle économique de Cogelec repose aussi sur l'abonnement au service. Les produits visent particulièrement l'habitat collectif. Elle annonce avoir équipé 850 000 logements et estime le potentiel global à 15,4 millions.

Pourquoi le choix de l'introduction en Bourse sur ce marché plutôt qu'un autre moyen de financement plus classique ? D'après le dirigeant, « cet outil est plus puissant, il nous donne plus de visibilité, va nous permettre d'attirer des talents et va nous permettre d'intégrer des cadres dans le capital. Pour ce qui concerne le développement de l'entreprise, cela va nous permettre d'augmenter nos fonds propres sans nous endetter » et surtout, « lever des fonds privés, c'est aussi compliqué », explique Roger Leclerc.

Un an de préparation

Il a fallu un an de préparation après plusieurs mois de réflexion pour aboutir à cette première étape. « Le projet de l'entreprise justifie ces efforts. La trajectoire de l'entreprise doit être claire à moyen et à long terme. Il y a aussi un coût de fonctionnement situé entre 5 et 7 % du montant des fonds levés qu'il faut pouvoir assumer », détaille Roger Leclerc. C'est surtout une procédure très normalisée qui oblige l'entreprise à faire preuve de transparence. Ce qui peut être à double tranchant vis-à-vis de la concurrence.

Une clé universelle électronique en 2019

Cogelec n'arrivera pas sur le marché boursier sans perspectives de développement solides. L'entreprise va lancer début 2019 un produit innovant nommé Kibolt, une clef universelle électronique dont le potentiel de chiffre d'affaires est estimé à 15 millions d'euros en 2021. Fruit d'une dizaine d'années de R&D et protégé par neuf brevets, il aura nécessité un investissement de 3,2 millions d'euros.

L'Allemagne et l'Espagne en ligne de mire

Cogelec vise une part de son CA composée de 30 % d'export et veut aussi le leadership européen. Déjà présent en Belgique et au Royaume-Uni, l'entrée en bourse devrait lui donner les moyens de recruter des forces commerciales pour s'implanter en Allemagne ou en Espagne.

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