Charier vend des activités de traitement des déchets
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Charier vend des activités de traitement des déchets

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Charier se prépare à faire évoluer son périmètre. Le groupe de travaux publics de 1.260 salariés a mis en vente certaines activités et compte dans le même temps procéder à des opérations de croissance externe.

Charier vend une partie de ses activités de traitement des déchets — Photo : Charier

Charier remet à plat sa stratégie. À la tête d'une quarantaine d'agences et de filiales situées dans l'Ouest de la France, le groupe de travaux publics a décidé de mettre en vente une partie de ses activités de traitement des déchets. Il s'agit des activités autour des déchets industriels et domestiques. Ce pôle emploie 45 salariés et pèse 14 millions d'euros de chiffre d'affaires. Il comprend les sites de La Croix Irtelle (56), qui produit notamment de l'énergie à partir des déchets, ainsi qu'un site de collecte et de tri à Nivillac (56) et un site de compostage de déchets verts basé à Vallet (44). Assez jeunes chez Charier, ces activités sont, selon la direction du groupe, rentables et en croissance. Mais elles sont aujourd'hui jugées trop éloignées du coeur de métier de l'entreprise qui a son siège social à Montoir de Bretagne.

Expansion par croissance externe

Ce coeur de métier, le groupe le fait reposer sur un trépied composé des agences de travaux publics, des activités de fabrication d'enrobés et de l'activité granulat (exploitation de carrière et gestion des déchets inertes). Charier entend accroître le maillage de ce triptyque au sein de son périmètre actuel et étendre progressivement son périmètre aux territoires voisins. L'expansion géographique se fera dans les Pays de la Loire et en Bretagne, deux régions que le groupe ne couvre pas entièrement. Elle s'opérera par des opérations de croissance externe. Trois rachats ont déjà été opérés depuis septembre : une carrière à Belle-Ile, une autre près des Sables d'Olonne (85), et une agence de travaux publics près de Challans (85).

Du génie civil en Afrique ?

À côté de ces trois coeurs de métiers, le groupe compte développer d'autres activités. À commencer par le désamiantage et la déconstruction qui doivent doubler de chiffre d'affaires d'ici à cinq ans, ce pôle pesant 10 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2015. En matière de chantiers de génie civil maritimes et fluviaux (construction de quais, de digues, de ports, d'écluses, etc.), Charier entend exporter son savoir-faire. Le groupe familial vise les pays d'Afrique francophone et compte procéder en partenariat avec des entreprises françaises ou anglophones. Enfin, en matière de grand terrassement, le groupe compte sur le plan de relance autoroutier, conclu entre l'État et les concessionnaires autoroutiers, pour donner une nouvelle impulsion à des activités dans le creux depuis la fin des travaux des lignes LGV.

Chiffre d'affaires en baisse de 13 %

Dans un contexte peu porteur pour sa principale activité, les travaux routiers, le groupe a perdu 13 % de son chiffre d'affaires en 2015. Celui-ci est de 218 millions d'euros, contre 244 millions en 2014. Dans le même temps, l'effectif a baissé de 4 %, passant de 1.300 salariés en 2014 à 1.260 salariés aujourd'hui, avec l'arrêt de CDD et le non remplacement de départ à la retraite. Dans un contexte marqué par la guerre des prix, le groupe indique avoir réussi à conserver un résultat d'exploitation positif. Pour cela, il a notamment joué sur l'intérim, mutualisé des personnels et du matériel et travaillé sur sa productivité (avec des plans de « lean management » et la méthode « 5S »). Cette année, la direction du groupe prévoit une croissance du chiffre d'affaires, du fait des effets de la croissance externe. Le rétablissement du marché des travaux routiers est, lui, attendu pour 2017.

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