« C’est le moment de venir au Mexique »
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Philippe Garcia Philippe Garcia « C’est le moment de venir au Mexique »

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Philippe Garcia est le directeur Business France Mexique, Amérique Centrale et Caraïbes. Il intervient lors de l'International Connecting Day ce jeudi 5 octobre à la CCI de Nantes-Saint-Nazaire. Selon lui, « c’est le moment de venir au Mexique », un pays en plein développement qui, depuis l’élection de Donald Trump, se tourne un peu plus vers l’Europe. Philippe Garcia donne aussi quelques conseils à ceux qui souhaiteraient exporter à Cuba. Interview

— Photo : Le Journal des Entreprises

Il sera ce jeudi 5 octobre prochain à la CCI de Nantes-Saint-Nazaire dans le cadre de l’International Connecting Day, le rendez-vous des entreprises qui souhaitent se développer à l’international. Philippe Garcia est le directeur Business France Mexique, Amérique Centrale et Caraïbes. Il vient à Nantes présenter les opportunités de développement à saisir pour les PME, ETI et grands groupes du territoire. Interview.

Le Journal des Entreprises : Vous encouragez vivement les entreprises à venir au Mexique. Pourquoi ?

Philippe Garcia : C’est un pays en plein développement, où les besoins sont immenses dans l’automobile, la sécurité, l’aéronautique, les nouvelles technologies, l’alimentation, la santé. Il y a vraiment une fenêtre d’opportunités en ce moment pour les Français. C’est le moment de venir. Depuis l’élection de Donald Trump, les relations avec les Etats-Unis sont plus tendues, le pays a donc tendance à se tourner désormais vers l’Europe. Les Mexicains sont en effet en demande de produits ou de services sur lesquels la France a une bonne réputation.

Vous conseillez aussi les entreprises qui souhaiteraient se développer à Cuba. Y-a-t-il là aussi des opportunités à saisir ?

P.G. : Les entreprises ont une image déformée de Cuba, de ce que l’on peut y faire. C’est un marché très à la mode depuis 2012-2013. On y a ouvert un bureau en 2014 parce qu’il y avait une demande, que le pays s’ouvrait aux investissements étrangers. C’est un marché qui suscite beaucoup de fantasmes, or il faut savoir qu’il y a des choses que l’on ne peut pas faire.

C’est-à-dire ?

P.G. : L’économie cubaine reste complétement étatisée. La nature et le volume des importations sont contrôlés par l’Etat. C’est un pays qui a très peu de réserves en devise et qui priorise donc l’importation de produits qui pourraient lui rapporter immédiatement. Il donne la priorité au tourisme, et aux produits de première nécessité comme les médicaments et l’alimentation.

Y-a-t-il tout de même des secteurs ou des activités à développer ?

P.G. : Il y a beaucoup d'opportunité dans le secteur du tourisme. Il y en a aussi dans la filière sucrière. On dénombre 56 sucreries à Cuba qui sont, pour beaucoup, dans un état d’obsolescence. Il y a donc une activité à développer. Il y a aussi des besoins dans l’hôtellerie, un marché porteur d’autant que la capacité hôtelière est inférieure à la demande. A Cuba, on retrouve essentiellement des grands groupes comme Pernod Ricard, le groupe Accor, Bouygues et Air France mais encore peu de PME. La plupart d’entre elles sont dans le BTP.

Pour plus d’informations, rendez vous ce jeudi 5 octobre à la CCI de Nantes Saint Nazaire. La 9ème édition de l’International Connecting Day se déroulera toute la journée avec des tables rondes, des ateliers techniques, mais aussi des cafés pays, des rencontres avec des experts pays, et des experts par filière.

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