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Ce docteur cherche deux millions d’euros pour la montre qui prévient les AVC
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Ce docteur cherche deux millions d’euros pour la montre qui prévient les AVC

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Le docteur Magid Hallab, par ailleurs, P-dg de la PME Axelife, installé à Saint-Nicolas-de-Redon, cherche 2 millions d’euros pour lancer la commercialisation de la montre connectée I Heart Watch, capable de prévenir et détecter des accidents vasculaires cérébraux.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Cela fait de nombreuses années que le docteur Magid Hallab, médecin interniste de formation, travaille et publie ses recherches sur le risque vasculaire. Un jour, l’un de ses proches décède d’un AVC. Et c’est ce qui le décide à lancer son entreprise, Axelife, il y a sept ans.

En cas d'alerte, la montre avertit les proches et le Samu

Magid Hallab avait déjà repéré, lors de ses recherches en médecine, que la prévention n’était pas performante en ce qui concerne les maladies cardio-vasculaires. « 40 000 personnes en France meurent d’un AVC chaque année, les chiffres sont les mêmes qu’il y a 20 ans, alors que l’on a jamais été autant avertit des risques du cholestérol, de l’hypertension ou du tabagisme », observe le médecin. La raison ? Selon lui, « Les gens ne connaissent pas les premiers symptômes d’un AVC ». Pour les aider, il a créé une montre connectée qui mesure en permanence le pouls, mais aussi l’arythmie et la pression artérielle. En cas de forte variabilité sur une de ces mesures, la montre prévient un proche, puis si nécessaire le Samu.

Il cherche à lever 2,4 millions d'euros

Le docteur a passé les phases de tests, a présenté un prototype. Reste plus qu’à lancer des pré-séries avant d’attaquer un an plus tard, la commercialisation de 10 000 unités. Pour cela, le P-dg d’Axelife, hébergé au sein du centre de transfert de technologie de l’école des Mines Nantes, à Saint-Nicolas-de-Redon, cherche à lever 400 000 euros dans un premier temps puis 2 million d’euros.

Parallèlement, le docteur poursuit le développement de pOpmètre, un boitier capable de mesurer la rigidité artérielle. Un outil très peu utilisé jusqu’ici, à part dans les centres de recherches. Si les médecins s’en servaient plus souvent, cela pourrait peut-être empêcher à l’avenir les « 20% de décès par AVC qui ne s’expliquent ni par le diabète, ni par le cholestérol ni par de l’hypertension», explique Magid Hallab. Un capteur à l’orteil du pied, un autre au doigt, et le boitier mesure en 20 secondes l’onde de pouls, c’est-à-dire l’âge des artères du patient. « L’âge des artères n’a rien à voir avec l’âge qu’il y a sur votre passeport. Les artères peuvent même rajeunir avec le temps si vous mangez bien et que vous faites du sport », précise Magid Hallab. Lancé en 2015, pOpmètre a fait doubler le chiffre d’affaires d’Axelife en un an.

Aidé par la BPI et Atlanpole, Magid Hallab a vendu une centaine de boitiers électroniques à des CHU et vient d’obtenir un référencement auprès de l’UGAP, la seule centrale d’achat public généraliste en France. Le P-dg d’Axelife cherche 300 000 euros pour développer la commercialisation de pOpmètre.

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