Hébergée à l’incubateur d’IMT Atlantique, la start-up Car Expresso est née, en 2017, d’un achat automobile malheureux et d’une rencontre : celle d’Étienne Palussière, commercial et passionné d’automobiles, et de Joël Frid, directeur de projets informatiques et consommateur éprouvant le besoin de maîtriser chacun de ses achats. Ensemble, ils ont développé une plateforme d’achat en ligne de véhicules d’occasion pour accompagner les clients dans leur parcours d’achat sur un marché automobile de l’occasion, en plein développement mais souffrant d’une mauvaise réputation. "Selon plusieurs études, acheter un véhicule d’occasion est jugé par plus de 80 % des Français comme compliqué, chronophage et anxiogène au regard des nombreux litiges et arnaques qui entachent ces achats. Notre objectif est de segmenter le marché par la qualité : qualité de l’offre de véhicules que nous proposons à la vente et qualité de notre accompagnement tout au long du parcours client. C’est pourquoi, notre plateforme est doublée d’un service client. Nous voulons être l’inverse du Bon Coin", exposent les deux associés.
Une clientèle de TPE et PME
Pour délivrer cette qualité, Car Expresso source les véhicules vendus sur sa plateforme exclusivement auprès des professionnels (garagistes…) offrant des garanties de sérieux. "Nous travaillons uniquement avec des professionnels présentant un capital social suffisant, équipé de leur propre atelier de préparation et suivant des processus de préparation des véhicules bien formalisés. En amont des ventes, nous évaluons avec le vendeur le niveau de reconditionnement de chaque véhicule", souligne Étienne Palussière. Une fois le cahier des charges des acheteurs défini, la plateforme propose à ces derniers les solutions les plus adaptées à leurs besoins.
Car Expresso vise aussi bien la clientèle des particuliers que celle des entreprises et, plus particulièrement, celle des TPE et PME n’ayant pas besoin de flottes importantes et disposant de peu de ressources humaines à affecter à leur achat. Si le service est gratuit pour les particuliers, il est payant pour les entreprises. Le modèle économique de la start-up repose toutefois sur une autre source de revenus : elle est rémunérée par les vendeurs professionnels comme apporteurs d’affaires.
Partenariats avec des assureurs
L’entreprise, qui emploie trois personnes, table sur un chiffre d’affaires de 60 000 euros en 2021 et a pour objectif de gérer 15 000 ventes d’ici 2024. Pour ce faire, elle mise sur le bouche-à-oreille, ainsi que sur une stratégie de partenariats avec de grandes entreprises souhaitant apporter son service à leurs salariés. Des accords ont d’ores et déjà été conclus avec deux assureurs, la Matmut et MMA, et d’autres sont en cours de négociation. Les deux dirigeants s’apprêtent également à démarcher les comités d’entreprise. Pour accélérer son déploiement commercial, Car Expresso cherche à lever des fonds en 2022. "Dans les deux ans à venir, nous aurons à gérer une demande croissante et d’autant plus si les retards dans la livraison de véhicules neufs en raison de la pénurie de semi-conducteurs persistent. Mais nous automatisons lentement notre plateforme pour ne pas perdre en qualité", précise Joël Frid.
