Vendée
Briogel transforme le handicap en valeur ajoutée
Témoignage Vendée # Industrie # Ressources humaines

Briogel transforme le handicap en valeur ajoutée

S'abonner

Briogel emploie vingt salariés en situation de handicap. L’entreprise qui produit du pain et de la brioche surgelés a créé, en parallèle, une activité de blanchisserie où seuls des personnes handicapées travaillent. Le dirigeant veut même créer une structure indépendante pour cette activité, sans aucune aide de l’État.

— Photo : Jéromine Doux - Le Journal des Entreprises

Fabricant de pains et de brioches surgelés, la PME vendéenne Briogel emploie 20 personnes en situation de handicap parmi ses 250 salariés. Soit 8 % de la masse salariale, quand l’obligation légale est de 6 %. Pour le dirigeant de cette entreprise qui réalise 32 millions d’euros de chiffre d’affaires, l’idée est d’intégrer les personnes en situation de handicap comme n’importe quel autre salarié. « Nous refusons toute aide de l’État pour leur redonner l’autonomie et la dignité qu’ils méritent », assure Christophe Babarit.

Le président de Briogel a même créé une autre activité, au sein de sa société, pour accueillir plus facilement ces profils. À côté de l’usine de production, un service de blanchisserie propose aux salariés de l’entreprise et à ceux de ses clients, comme La Mie Câline ou la société de BTP Sofultrap, de nettoyer les vêtements de travail. Six personnes malentendantes, malvoyantes, autistes ou atteintes de déficience mentale travaillent au sein de cette structure, à des postes adaptés à leur handicap.

Le dirigeant veut aller encore plus loin. « Comme cette activité de blanchisserie est désormais rentable, nous allons l’héberger au sein d’une société indépendante. » Ici, seules des personnes en situation de handicap pourront travailler. « B with you » devrait voir le jour en ce mois d’avril. Et, en septembre, le dirigeant prévoit de doubler les effectifs. « Nous avons déjà beaucoup de demandes », confie celui qui espère que le modèle puisse se dupliquer ailleurs. « Nous pouvons faire du handicap une valeur ajoutée. Grâce à cette société, nous voulons montrer que cela fonctionne sur le plan économique ». Le dirigeant investit 400 000 € pour créer cette SARL et a recruté deux éducateurs pour accompagner ses salariés handicapés. Mais Christophe Babarit reste toutefois vigilant. « Il ne faut pas aller trop loin dans la discrimination positive, confie-t-il. Le danger, c’est que les autres salariés se sentent délaissés. »

Vendée # Industrie # Ressources humaines