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Gaufres, crêpes, glaces, broyé du Poitou... Atom Food dévore tout sur son passage
Vendée # Agroalimentaire # Implantation

Gaufres, crêpes, glaces, broyé du Poitou... Atom Food dévore tout sur son passage

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Après le succès de leur préfou Paso, revendu en 2018 à Fleury Michon, Olivier Vallée et Tugdual Rabreau se sont lancés dans un nouveau défi. Avec leur ancien avocat, Alain Garrec, ils se sont associés pour créer Atom Food et croquer l’univers des spécialités régionales sucrées. Après la gaufre de Liège et le Broyé du Poitou, les dirigeants cherchent un troisième gâteau à implanter dans l’Hexagone. Et continuent leur ascension dans la restauration.

Olivier Vallée, Alain Garrec et Tugdual Rabreau se sont associés pour créer Atom Food en 2018. En un an, ils sont passés de un à 120 salariés. — Photo : ATOM FOOD

Après avoir inondé la France de préfou et fait passer la société Paso de 2 millions d'euros de chiffre d’affaires à 25 millions d'euros en six ans, Tugdual Rabreau et Olivier Vallée ont revendu leur PME à Fleury Michon en 2018. Désormais, les deux associés, qui ont signé une clause de non-concurrence, s’attaquent aux produits sucrés. Les gaufres d’abord, mais aussi les gâteaux et autres gourmandises régionales.

Répéter la recette du succès du préfou

Les deux hommes se sont rapprochés de leur ancien avocat, Alain Garrec, pour créer Atom Food, il y a deux ans. Et depuis, les trois actionnaires semblent affamés. Leur objectif : passer de 10 à 18 millions d’euros de chiffre d’affaires et de 120 à 200 salariés d’ici fin 2020. Car la holding, basé aux Sables d’Olonne, connaît une forte croissance. En octobre 2018, la société ne comptait qu’une personne. Un an après, elle dépassait les 120 salariés grâce à ses différentes acquisitions.

À Poitiers, Goulibeur fabrique le broyé du Poitou, une spécialité régionale — Photo : ATOM FOOD

« Nous cherchons des produits locaux, qui ont une histoire, une forte identité, pour les développer au niveau national, voire international. »

« Nous cherchons des produits locaux, qui ont une histoire, une forte identité, pour les développer au niveau national, voire international, décrit Tugdual Rabreau, le président. Un peu comme ce que l’on a fait avec le préfou. » Une opération réalisée une première fois avec le rachat de Gofrino (25 salariés, 3 M€ de CA), basé en Belgique et spécialiste de la gaufre de Liège. « Le marché le plus proche, la France, n’est pas exploité du tout. L’idée est d’être partout dans l’Hexagone, et même au-delà », poursuit le dirigeant qui a pour cela créé la marque Le Gaufrier. Il envisage déjà de créer une seconde usine à La Chapelle-Achard (Vendée), pour augmenter la production, et y installer son siège, devenu trop exigu.

Implanter le Broyé du Poitou aux quatre coins de l’Hexagone

En 2019, Atom Food a ensuite fait l’acquisition de Goulibeur (4,2 M€ de CA, 29 salariés), basé à Poitiers, et espère désormais implanter son Broyé du Poitou aux quatre coins de l’Hexagone via la grande distribution, les épiceries fines, les torréfacteurs, mais aussi les importateurs. 25 % du chiffre d’affaires de la PME est en effet réalisé à l’export. Dans le même temps, la holding est à la recherche d’une troisième cible, principalement sur l’arc Atlantique. « Ça peut aller du kouign amann au gâteau basque », lance Tugdual Rabreau.

Le groupe Atom Food a racheté Gofrino, implanté en Belgique, en 2018 — Photo : ATOM FOOD

Car le président et son associé, Olivier Vallée, sont encore liés à leur société Paso. « Nous nous étions engagés à accompagner l’entreprise pendant deux ans, poursuit le dirigeant, qui consacre encore 90 % de son temps au fabricant de produits apéritifs. Mais cela se termine au mois d’avril. » Les deux associés devraient donc avoir plus de temps pour développer leurs nouvelles activités dans les mois à venir.

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Un contrat avec la franchise Pitaya

Et pour s’occuper, ils ne manquent pas d’idées. Atom Food s’est lancé dans la restauration, en prenant la franchise O’Tacos en Vendée et dans les départements limitrophes, en fin d’année 2018. Une évidence, notamment pour Olivier Vallée, cuisinier de métier. Le groupe compte désormais quatre restaurants en Vendée et espère en ouvrir encore six. Le groupe vient, en plus, de signer un contrat avec la franchise de cuisine thaïlandaise, Pitaya.

Photo : ATOM FOOD

« Sur la nourriture thaïlandaise de rue, la France a dix ans de retard. »

« Ces restaurants répondent à des tendances de consommation. Il y a un véritable engouement de la part des consommateurs. O’Tacos a le vent en poupe. Sur la nourriture thaïlandaise de rue, on a dix ans de retard, mais ça commence à arriver en France », estime le dirigeant. Le premier restaurant ouvrira ses portes à Saintes (Charente-Maritime), au premier semestre 2020. Deux autres devraient suivre dans le Centre-Ouest, d’ici la fin d’année, puis trois en 2021. Et les trois associés cherchent déjà à se rapprocher d’une troisième franchise. « Il y a de grosses synergies entre nos activités. En se développant rapidement, nous pouvons mutualiser nos coûts. »

« Un concept de crêperie à déployer très vite »

Pour patienter, en attendant de dénicher de nouvelles pépites, les trois associés ont décidé de lancer leurs propres marques. Notamment de crêperie, avec l’enseigne Kreisker. Le premier restaurant a vu le jour sur le port des Sables d’Olonne. « Nous n’avons pas opté pour la franchise, mais pour la coentreprise », précise Tugdual Rabreau, qui propose aux gérants d’acquérir 25 % du capital. L’idée est désormais de déployer le concept partout. « Nous voulons aller très vite », confie le dirigeant qui estime toutefois être « exigeant sur le recrutement ».

Atom Food vient de lancer son propre concept de restaurant : la crêperie Kreisker. — Photo : ATOM FOOD

Nantes, Tours, Poitiers, La Rochelle, l’île de Ré, Bordeaux et Bayonne, devraient donc accueillir prochainement Kreisker. « Nous sommes sur un concept fortement identitaire, nous proposons uniquement des crêpes, galettes et du cidre », poursuit le patron qui espère ainsi se démarquer de la concurrence. Les résultats du premier restaurant sont en tout cas concluants.

Et aussi au menu, des glaces artisanales

Et pour aller encore plus loin, Atom Food envisage de créer un atelier de fabrication de glaces artisanales aux Sables d’Olonne. Des glaces distribuées aux restaurateurs, mais qui pourraient également alimenter un nouveau concept. « Nous voulons créer des boutiques de glaces et de gaufres belges, qui seront fabriquées par Gofrino. Nous avons pour l’instant repéré deux emplacements : aux Sables d’Olonne et à Bayonne. Si le concept fonctionne, on le dupliquera », lance Tugdual Rabreau.
Insatiables, les trois associés souhaitent finir de tester leurs concepts et accélérer en 2020. « Puis en 2021, l’idée est de tout propulser. Nous sommes partis pour réaliser, au moins, la même chose que l'on a faite avec le préfou », lance Tugdual Rabreau.

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