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Atlanthera veut lever 5 millions pour son traitement contre les cancers osseux
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Atlanthera veut lever 5 millions pour son traitement contre les cancers osseux

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C’est potentiellement un marché immense qui tend les bras à Atlanthera. La biotech installée à Saint-Herblain, à quelques kilomètres de Nantes, a peut-être trouvé le remède pour combattre les cancers osseux et les métastases osseuses des cancers du sein et de la prostate. Elle cherche à lever plus de 5 millions d’euros pour financer ses recherches.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Dans ses laboratoires situés à Saint-Herblain, juste à côté de l’hôpital Nord Laënnec, Atlanthera a inventé une nouvelle famille de molécules capables de cibler les tumeurs responsables des cancers osseux. Les premiers tests sur des rats et des grands chiens sont encourageants. « On a testé la molécule sur des chiens qui étaient atteint d’un cancer osseux en phase terminale. Le traitement a permis de réduire en moyenne de 25% la tumeur. Et six mois après ces tests, de nombreux chiens sont encore en vie », explique Ronan le Bot, le Pdg d’Atlanthera. Le traitement pourrait donc s’avérer efficace contre les cancers osseux mais aussi contre les métastases osseuses des cancers du sein et de la prostate.

Commercialisation envisagée en 2020 ou 2021

Prochaine étape : commencer les tests cliniques sur l’homme. Ils pourraient débuter d’ici la fin de l’année si l’ANSM (agence nationale de sécurité des médicaments) donne son accord. Il faudra alors réaliser des tests pendant 3 ou 4 ans avant que le produit soit commercialisé, en 2020 ou 2021. En attendant, pour continuer à faire travailler les 37 personnes qui travaillent dans ses laboratoires, Ronan Le Bot cherche à lever des fonds. Dans un premier temps, le P-dg cherche 700 000 à 1 million d’euros d’ici à la mi-février. Il a déjà récolté 300.000 euros auprès de Family Office, de business angels tels que Ouest Angels développement, Fonds Atlantic Innovation, Fair West ou encore Go capital amorçage.

Ronan Le Bot cherche ensuite à récolter, d’ici la fin juin, plus de 5 millions d’euros. « On cherche, à terme, un partenaire industriel qui serait prêt à nous aider. Des grands laboratoires nationaux nous ont dit être fortement intéressés mais ils attendent qu’on fasse les tests cliniques sur l’homme avant de se manifester », précise le P-dg.

Lever plus de 5 millions d’euros en moins de six mois, ce n’est pas le genre de défi qui effraie Ronan le Bot. Lui qui avait créé sa société il y a 11 ans dans les labos du CHU de Nantes, est un habitué des levées de fonds : « on lève tous les ans en moyenne entre 1 et 1,5 million auprès de particuliers originaires de Paris et de Bretagne »

Pour assurer ses financements, il peut aussi compter sur la bonne santé financière de ses deux autres sociétés, filiales de la holding Atlanta qu’il dirige : Atlantic Bone Screen qui réalise des prestations de recherche sous contrat pour l’industrie pharmaceutique et Atlanchim Pharma qui évalue la non toxicité des produits sur les maladies osseuses. « Nos résultats sont à l’équilibre sur ces deux sociétés », indique Ronan Le Bot.

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